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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth multiplie les démarches pour obtenir l'appui des pays amis Hoss réaffirme que le retrait n'est pas complet

Le Liban, qui conteste l’annonce par l’Onu du retrait total israélien, a effectué samedi des contacts tous azimuts pour expliquer sa position et obtenir l’appui des pays amis, à deux jours de la visite du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan à Beyrouth. Le Premier ministre Sélim Hoss est demeuré en contact permanent avec le représentant du Liban à l’Onu, où le secrétaire général Kofi Annan avait confirmé vendredi la fin du retrait israélien du Liban-Sud, ce que Beyrouth avait aussitôt contesté, soulignant qu’il restait treize violations du territoire libanais. M. Hoss s’est entretenu au téléphone avec le secrétaire général de la Ligue arabe Esmat Abdel Méguid et l’a informé de la présence de postes militaires israéliens à l’intérieur du territoire libanais et de parcelles de terres libanaises toujours sous contrôle israélien. M. Abdel Méguid a affirmé qu’il allait établir les contacts nécessaires avec les représentants du groupe arabe à l’Onu pour appuyer la position du Liban au Conseil de sécurité. M. Hoss s’est également entretenu au téléphone avec le ministre tunisien des Affaires étrangères Habib ben Yéhia, dont le pays siège actuellement au Conseil de sécurité et qui lui a promis l’appui de son pays. Il a aussi rencontré, samedi, l’ambassadeur d’Égypte au Liban Adel Abdel-Moneim al-Khédri. Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi, qui était entré en contact avec M. Hoss, a, lui aussi, été informé de la situation et a assuré l’appui total de son pays à la position libanaise. M. Hoss a en outre convoqué les ambassadeurs de France Philippe Lecourtier et des États-Unis David Satterfield, à qui il a expliqué la position du Liban. Le diplomate américain a déclaré à la presse, à l’issue de l’entretien, que son pays «accorde son appui total à la mission de M. Annan». L’ambassadeur de France a, pour sa part, affirmé que «la France attache une importance particulière au rapport du secrétaire général», tout en annonçant qu’il comptait «préparer un rapport sur la position libanaise» et l’adresser à son gouvernement. Dans une déclaration faite hier, M. Hoss a affirmé que, «contrairement aux informations publiées par certains médias, la position libanaise vis-à-vis du retrait israélien demeure inchangée. Le Liban considère que ce retrait ne s’est pas déroulé conformément aux stipulations de la résolution 425 tant que la commission conjointe de vérification ne constatera pas qu’Israël a effectivement évacué toutes ses positions à l’intérieur du territoire libanais». Le chef du gouvernement s’est également mis en contact avec les ambassadeurs de Grande-Bretagne, de Russie et de Chine dont les pays sont membres permanents au Conseil de sécurité aux côtés de la France et des États-Unis. De leur côté, le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, l’envoyé européen au Moyen-Orient Miguel Angel Moratinos et l’ambassadeur d’Iran Mohammed Ali Sabhani sont entrés en contact avec M. Hoss pour s’informer de la position libanaise. Lors de ses contacts, M. Hoss a souligné que «le Liban est déterminé à collaborer avec l’Onu au plus haut point afin que les tâches qui incombent à sa force soient exécutées, mais demeure dans le même temps attaché à chaque pouce de son territoire». M. Hoss a, par ailleurs, déclaré à Reuters : «C’est évident pour nous et pour l’équipe de vérification libanaise que six positions militaires israéliennes se trouvent toujours en territoire libanais et que d’autres zones libanaises sont toujours sous contrôle israélien. Nous espérons que les Nations unies prendront immédiatement en main cette situation car nous ne sommes pas prêts à abandonner ne serait-ce qu’un pouce de notre territoire». De source onusienne, on expliquait que M. Hoss pourrait faire référence à un différend sur un poste frontalier israélien, situé 40 mètres à l’intérieur du territoire libanais. Mais M. Hoss a rejeté cette explication. Sur un autre plan, le chef du gouvernement a reçu samedi l’ambassadeur du Liban au Mexique Nouhad Mahmoud, avec qui il a discuté du programme de la visite que doit effectuer le chef de la diplomatie mexicaine au Liban à partir de demain soir. M. Hoss a ensuite reçu l’ambassadeur du Liban en Allemagne Melhem Misto et le juge Walid Ghamra puis les présidents des conseils municipaux de Beyrouth Abdel-Moneim Ariss, de Tripoli Samir Chaarani, de Zouk Mikaël Nouhad Naufal et de Baalbeck Farouk Yaghi.
Le Liban, qui conteste l’annonce par l’Onu du retrait total israélien, a effectué samedi des contacts tous azimuts pour expliquer sa position et obtenir l’appui des pays amis, à deux jours de la visite du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan à Beyrouth. Le Premier ministre Sélim Hoss est demeuré en contact permanent avec le représentant du Liban à l’Onu, où le...