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Actualités - ANALYSE

Trois conditions préalables à réunir, souligne un diplomate occidental Pas d'assistances concrètes avant la stabilisation définitive du pays

Le forum des pays résolus à contribuer à la reconstruction du Liban ne pourra probablement pas se tenir avant fin juillet. C’est ce qu’estime un diplomate occidental, qui rappelle que trois conditions préalables doivent être réunies : – L’abolition des transgressions frontalières israéliennes, source de tension et de risque d’explosion. – Le déploiement de la Finul le long de la ligne bleue. – Puis celui de la force mixte de 1 000 hommes armée-FSI, qui devra cependant être renforcée pour qu’en définitive l’État libanais s’assume tout seul. Ce diplomate observe ensuite que «le réalisme le plus élémentaire permet de penser que, comme pour le forum dit des Amis du Liban tenu à New York en 1997, les résolutions de la conférence des contributeurs resteront à l’état de vœu pieux jusqu’à ce que la stabilisation définitive de ce pays soit prouvée. Du reste, durant ces dernières décennies, le Liban a eu maintes fois l’occasion de comprendre que nul n’est disposé à engager un liard tant que subsiste un risque de convulsions diverses. Faut-il rappeler les aides massives, plusieurs milliards de dollars, promises par les Arabes lors du sommet de Fès puis à Taëf, et dont pratiquement rien n’a été débloqué. De leur côté, les États-Unis et les Occidentaux semblent lier leur aide au déploiement de l’armée libanaise. Ces puissances considèrent que le calme frontalier actuel est aussi précaire que relatif. Le concept de “sécurité à l’amiable”, inventé durant la guerre domestique et que Beyrouth applique aujourd’hui au Sud, leur paraît fragile, pour ne pas dire absurde. À leur sens, tout différend occurrent entre les protagonistes sur le terrain, laissés libres de leurs mouvements en l’absence de l’armée, mettrait le feu aux poudres». De son côté, une personnalité politique locale, qui se réfère également au précédent de 1996, craint qu’Israël «ne torpille les résultats du forum des pays contributeurs. Ou n’en empêche la tenue dans les prochaines semaines, pour laisser s’écouler une période probatoire au cours de laquelle l’État libanais devrait établir sa pleine autorité sur la région frontalière d’une manière irréfutable, en gommant ce que l’on appelle les apparences armées. Israël pourrait, à cette fin, atermoyer dans l’exécution des injonctions de l’Onu concernant l’abolition des transgressions frontalières. L’État hébreu pourrait aussi se livrer à diverses provocations, afin de susciter de nouvelles discussions avec le Conseil de sécurité. D’autre part, ajoute cette personnalité, si le forum tardait trop à se tenir, les USA, entrés dans le tourbillon de leurs présidentielles, en seraient pratiquement absents, ne pouvant y prendre des engagements déterminés tant que leur nouvelle Administration ne serait pas fonctionnelle. Il y aurait alors un report de près d’un an. Délai trop long pour le Sud libéré, qui a un besoin urgent d’infrastructure comme du chantier de la reconstruction, et dont nombre d’habitants plieraient bagage en direction de Beyrouth ou de l’étranger. Ce qui aggraverait la situation économique d’un pays qui n’est pas en mesure d’assumer seul l’enveloppe de quelque 1,2 milliard de dollars que le redressement du Sud devrait coûter. D’autant que ce qui vaut pour les pays contributeurs vaut encore plus pour les investisseurs privés : aucun d’eux n’est disposé à risquer ses fonds dans une région qui n’est pas totalement stabilisée».
Le forum des pays résolus à contribuer à la reconstruction du Liban ne pourra probablement pas se tenir avant fin juillet. C’est ce qu’estime un diplomate occidental, qui rappelle que trois conditions préalables doivent être réunies : – L’abolition des transgressions frontalières israéliennes, source de tension et de risque d’explosion. – Le déploiement de la Finul...