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Actualités - CHRONOLOGIE

Electricité - Seize heures de courant par jour Pas d'amélioration avant huit mois

Les Libanais ne sont pas au bout de leurs peines, en ce qui concerne les coupures – à répétition – du courant électrique. Le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, Sleiman Traboulsi, a laissé entendre hier, à l’issue d’une réunion avec les représentants des sociétés importatrices d’hydrocarbures, qu’une amélioration dans le rationnement du courant ne serait possible et perceptible que d’ici à huit mois. En attendant, les Libanais devront se contenter d’environ 16 heures seulement de courant électrique par jour. La capacité de production actuelle de l’EDL, qui est de l’ordre de 1 300 Mw, ne lui permet pas d’assurer le courant 24 heures sur 24 sur l’ensemble du territoire libanais, qui nécessite 1 650 à 1 700 Mw. Seule la reconstruction de la centrale détruite de Deir Ammar, qui prendra fin dans huit mois et dont la capacité de production est de 450 Mw, peut améliorer le rationnement en courant électrique. Or celle-ci n’assure actuellement, grâce à des installations de fortune, que 150 Mw, et impose par conséquent un rationnement. M. Traboulsi a par ailleurs indiqué qu’il était plus difficile d’assurer le courant électrique en été en raison de l’augmentation de la consommation. Le ministre des Ressources hydrauliques et électriques a par ailleurs catégoriquement démenti les rumeurs selon lesquelles le courant électrique ne serait distribué que huit à neuf heures quotidiennement. Vers une stabilisation du prix de l’essence Concernant le prix de l’essence, M. Traboulsi s’est voulu rassurant en soulignant que la tendance était à la stabilité. Les pays exportateurs ne peuvent plus, selon lui, se permettre d’augmenter leurs prix, au risque de perdre leur clientèle et donc de mettre en péril une source de revenus. Parallèlement, les sociétés importatrices d’hydrocarbures ont affirmé qu’elles ne fixeront pas cette semaine une nouvelle liste des prix et attendront la semaine prochaine pour élaborer une liste stable. Ces sociétés ont souligné qu’elles tiendront compte d’une baisse éventuelle des prix, fort possible au demeurant s’il y a une relance de la demande sur le marché mondial. M. Traboulsi a enfin rejeté en bloc les affirmations selon lesquelles l’État bénéficie de l’augmentation des prix de l’essence. La grogne monte à la CGTL De son côté, le président de la CGTL, Élias Abou Rizk, a appelé hier «toutes les personnes lésées» par la politique économique de l’État, et plus particulièrement celle menée par «l’actuel ministre du Pétrole et tous ceux qui le protègent parmi les responsables au sein du gouvernement», à manifester le 13 juillet prochain. M. Abou Rizk s’est notamment déchaîné contre l’augmentation continuelle du prix de l’essence, lors d’une conférence de presse au siège de la CGTL. Le président de la CGTL a indiqué que «le gouvernement, notamment le ministère du Pétrole, ne cessait d’étouffer l’économie du pays et d’ignorer les maux des Libanais, tels que la pauvreté, le chômage et l’inflation». «Le gouvernement ignore à chaque fois la baisse des prix de l’essence sur le marché international ; il ne parle que des augmentations», a-t-il indiqué. Le président de la CGTL a par ailleurs affirmé qu’il fallait d’abord «permettre aux Libanais d’assurer le minimum vital avant de leur imposer des taxes élevées sur l’essence». «Ce gouvernement est venu au nom de la transparence, et a fait incarcérer un ancien ministre responsable de ce dossier en particulier», a poursuivi M. Abou Rizk. «Le voilà maintenant qui sombre dans la même politique de détermination des prix et dans l’importation d’hydrocarbures qui, selon les journaux, ont sérieusement endommagé plusieurs usines et matériaux», a-t-il ajouté. Il a enfin estimé qu’il «n’était pas normal que le destin de l’économie d’un pays soit lié à l’arrivée à bon port ou au retard d’un bateau de fuel transportant des ressources ne correspondant pas aux normes reconnues internationalement».
Les Libanais ne sont pas au bout de leurs peines, en ce qui concerne les coupures – à répétition – du courant électrique. Le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, Sleiman Traboulsi, a laissé entendre hier, à l’issue d’une réunion avec les représentants des sociétés importatrices d’hydrocarbures, qu’une amélioration dans le rationnement du courant...