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Actualités - CHRONOLOGIE

Les deux hommes font connaissance et lient amitié

Ils ne se connaissaient que par téléphone, mais deux jours d’efforts communs ont suffi au président russe Vladimir Poutine, 47 ans, et au chancelier allemand Gerhard Schröder, 56 ans, pour briser la glace lors d’un «sommet de découverte mutuelle» à Berlin, selon les termes de M. Schröder. «Il m’a été agréable de travailler avec M. le chancelier, je dois même dire que je ne m’y attendais pas», a reconnu Vladimir Poutine, hier, lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de leurs deux jours de consultations, soulignant les «relations chaleureuses» établies avec Gerhard Schröder. Au cours de la visite officielle du président russe à Berlin, jeudi et vendredi, les deux hommes ne sont «pas allés au sauna», comme l’avaient fait leurs prédécesseurs respectifs Boris Eltsine et Helmut Kohl, mais pourraient se revoir «aux alentours de Noël à Moscou en compagnie de nos épouses», a indiqué M. Schröder. «Le fait que le chancelier ait parlé de mon invitation à titre privé, à Moscou avec sa femme et ses enfants, veut beaucoup dire. Maintenant qu’il en a parlé en public, il ne pourra plus la refuser», a affirmé M. Poutine. Pour en arriver là, les deux hommes ont tous deux manifesté beaucoup de bonne volonté. Dès son arrivée, jeudi matin à la chancellerie, M. Poutine lançait à M. Schröder quelques plaisanteries dans un excellent allemand, acquis en tant que responsable du KGB à Dresde, en ex-RDA. Le soir même de cette première rencontre, le chancelier invitait le président russe à un dîner informel dans sa résidence. «Le dîner au domicile du chancelier n’était pas formel, mais très utile car nous avons parlé ouvertement», a assuré M. Poutine. Il a, par ailleurs, rappelé un lien historique entre Russes et Allemands. «Onze millions de Russes ont vécu en Allemagne (de l’Est) depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale... y compris moi», a-t-il souligné, faisant allusion aux six années (1984-1990) qu’il avait passées à Dresde. Pour lui, il peut s’agir là d’un «bon potentiel pour le développement des relations» entre les deux pays. Au milieu de ce concert de louanges, M. Schröder a cependant voulu souligner que les amitiés personnelles, ne pouvaient et ne devaient à elles seules déterminer les relations entre les États : «Il ne faut pas tout baser sur des relations personnelles car tout peut changer du jour au lendemain», a rappelé, pragmatique, le chancelier allemand. «Nos relations sont bonnes, mais les relations (entre deux États) doivent aussi pouvoir exister en dehors des sympathies personnelles», a-t-il conclu.
Ils ne se connaissaient que par téléphone, mais deux jours d’efforts communs ont suffi au président russe Vladimir Poutine, 47 ans, et au chancelier allemand Gerhard Schröder, 56 ans, pour briser la glace lors d’un «sommet de découverte mutuelle» à Berlin, selon les termes de M. Schröder. «Il m’a été agréable de travailler avec M. le chancelier, je dois même dire...