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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud : Annan entamera samedi sa tournée au Proche-Orient L'Onu fait état de progrès significatifs dans la vérification de la frontière (photos)

L’Onu pourrait achever aujourd’hui jeudi ses travaux de vérication du retrait israélien au Liban-Sud, après que «des progrès significatifs» eurent été réalisés hier dans ces travaux, a annoncé à New York le porte-parole des Nations unies Fred Eckhart. Cette annonce intervient alors que des diplomates confirmaient que le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan devrait entamer samedi sa tournée au Proche-Orient. Les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et les militaires et cartographes libanais ont repris hier les travaux d’inspection, a-t-on indiqué auprès de cette force. Ces travaux avaient été suspendus mardi en raison de l’absence du chef de la délégation militaire libanaise, le lieutenant-colonel Amine Hoteit, qui s’était rendu à Damas pour participer aux funérailles du président syrien Hafez el-Assad. «Nous reprendrons demain (aujourd’hui) notre travail car il nous reste encore le quart des 120 kilomètres de la frontière libano-israélienne à vérifier», a indiqué une source proche de la délégation libanaise. «Je ne sais pas combien de temps prendra encore le travail car le terrain est difficile d’accès par endroits à cause des champs de mines», a-t-on ajouté de même source. Les Casques bleus avaient entamé le 8 juin le processus de vérification de part et d’autre de la frontière libano-israélienne, mais leur tâche avait déjà été retardée par des objections du gouvernement libanais au tracé de la ligne de retrait fixée par les cartographes de l’Onu. Dimanche, les autorités libanaises ont divulgué un mémorandum du chef de l’État Émile Lahoud qu’il avait adressé deux jours plus tôt à M. Annan dans lequel il protestait contre la ligne fixée par l’Onu car elle ne colle pas d’une part au tracé de la frontière internationale de 1923 et cache par conséquent les empiètements israéliens. Beyrouth a qualifié de «fictive» la ligne de l’Onu fixée par Terjé Roed-Larsen, l’envoyé de M. Annan au P-O. Mercredi, les travaux ont repris au niveau de la localité de Meis el-Jabal, dans le secteur central de la frontière. Beyrouth a relevé jusqu’ici «six violations israéliennes en territoire libanais, sur 75 km» de frontière, a affirmé à l’AFP une source libanaise. Au niveau de Meis el-Jabal, Israël a grignoté une portion de terre «de 200 m de long et 14 m de large où il a construit une route asphaltée et un centre d’observation», a expliqué à l’AFP le lieutenant-colonel Hoteit. «Il s’agit d’une sixième violation» relevée depuis le début des travaux de vérification, a-t-il indiqué, ajoutant qu’il restait encore à s’assurer du retrait israélien sur 55 km de frontière. Côté israélien, le travail a été achevé vendredi dernier, avait indiqué le porte-parole de la Finul Timor Goksel. Le commandant en chef de la Finul, le général ghanéen Seth Kofi Obeng, doit présenter un rapport au secrétaire général de l’Onu l’informant de la fin de la vérification sur le terrain. M. Annan doit à son tour déclarer la conformité ou non du retrait israélien à la résolution 425 et présenter son rapport au Conseil de sécurité pour qu’il statue et autorise la Finul à se déployer dans l’ex-zone occupée, évacuée le 24 mai. Une tournée de huit jours À New York, des officiels de l’Onu et des diplomates ont indiqué que M. Annan devrait entamer à la fin de la semaine une tournée de huit jours au Proche-Orient afin de consolider la paix au Liban-Sud après le retrait israélien. Il devrait se rendre à partir de samedi dans au moins six pays de la région, ainsi que dans les territoires palestiniens. M. Annan veut s’assurer de la coopération de tous les acteurs avec l’Onu qui doit déployer ses Casques bleus à la frontière libano-israélienne. Le rôle que peut y jouer l’Onu pour aider à maintenir la paix reste encore à définir après qu’Israël eut retiré ses troupes le 24 mai dans la précipitation, mais sans l’explosion de violences un temps envisagée, notent les diplomates. Ce rôle dépendra en grande partie des assurances de coopération et de sécurité que Kofi Annan obtiendra de ses interlocuteurs, l’Onu voulant à tout prix éviter de servir de «punching ball». Kofi Annan devrait commencer samedi sa tournée par Téhéran, principal soutien avec la Syrie du Hezbollah. M. Annan devrait ensuite se rendre dimanche au Caire, puis lundi à Beyrouth, d’où il s’envolerait pour Amman et Jerusalem. Jeudi, il devrait rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat à Ramallah, en Cisjordanie, avant de terminer le 23 juin sa tournée par Damas. Une étape en Arabie séoudite, initialement prévue aujourd’hui, a été supprimée, le prince héritier Abdallah ben Abdel Aziz n’étant pas à Ryad. Le secrétaire général devrait rencontrer les dirigeants de ces pays pour leur demander «leur soutien continu pour maintenir la paix au Liban-Sud et dans le reste de la région», a déclaré le porte-parole de l’Onu Fred Eckhard. Pour autant les Nations unies, qui ont été systématiquement écartées du processus de paix au Proche-Orient, ne prétendent pas vouloir y jouer un rôle de premier plan. «Les négociations sont toujours menées par les États-Unis», a assuré le porte-parole. Celui-ci s’est refusé à confirmer officiellement la tournée du secrétaire général tant que l’Onu n’aura pas certifié que le retrait israélien du Liban-Sud est bien complet.
L’Onu pourrait achever aujourd’hui jeudi ses travaux de vérication du retrait israélien au Liban-Sud, après que «des progrès significatifs» eurent été réalisés hier dans ces travaux, a annoncé à New York le porte-parole des Nations unies Fred Eckhart. Cette annonce intervient alors que des diplomates confirmaient que le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan...