Satterfield pour une aide américaine rapide au Liban-Sud(photo)

L’ambassadeur des États-Unis David Satterfield a insisté sur l’importance d’une coordination internationale destinée à assurer un rapide «retour à la vie normale» au Liban-Sud et manifesté la détermination de son pays à fournir, le plus tôt possible, une aide effective aux régions récemment évacuées par Israël. Le ministre de l’Économie et du Commerce Nasser Saïdi a reçu hier le diplomate américain avec qui il s’est entretenu du plan de développement mis au point pour le Liban-Sud et de la conférence des pays donateurs que le Liban se propose d’organiser dans les délais les plus brefs. À l’issue de la réunion, M. Saïdi a rappelé les différentes mesures adoptées par l’État en vue d’assurer le développement de cette région et d’encourager toute assistance dans le cadre du plan quinquennal approuvé par le gouvernement. «Nous avons discuté de ce plan avec M. Satterfield et convenu de la nécessité d’assurer les besoins du Liban-Sud le plus rapidement possible», a souligné le ministre. De son côté, M. Satterfield a réaffirmé la détermination de son pays à contribuer à la reconstruction du Liban-Sud et insisté sur «une coordination internationale au niveau de l’assistance pour y assurer un prompt retour à la vie normale». «Nous tenons à fournir au Liban-Sud une aide américaine effective, le plus tôt possible», a-t-il conclu. Rappelons que le gouvernement avait annoncé, le 22 juin, un plan quinquennal de 1,2 milliard de dollars américains destiné au développement et à la reconstruction de cette zone. L’État, qui ne dispose que de 45 millions dans l’immédiat, compte sur les fonds de développement arabes et internationaux dont l’aide, à titre de prêts ou de dons, ne dépasse pas actuellement le chiffre de 177 millions de dollars. Par ailleurs, le ministre des Finances Georges Corm a déclaré hier, lors d’une conférence de presse, qu’il souhaitait l’organisation d’une conférence des pays donateurs le plus tôt possible. «Il s’agit de profiter de l’attention dont bénéficie en ce moment le Liban», a-t-il dit. Mais en même temps, une telle conférence doit être préparée minutieusement, afin que les bailleurs de fonds s’engagent réellement à assurer de nouveaux montants et ne se contentent pas de promettre, à nouveau, des enveloppes déjà allouées au Liban. C’est pourquoi l’idée d’organiser avant la fin juillet une réunion préparatoire a fait du chemin. Une telle option est notamment défendue par certaines organisations internationales. La conférence des donateurs, en tant que telle, serait alors reportée à l’automne, après les élections.