Retrait - Des radars et des hélicoptères de l'ONU bientôt au Sud Lahoud : Annan s'est engagé à mettre fin aux empiètements

Le président de la République Émile Lahoud a déclaré hier que le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan l’avait appelé mardi au téléphone pour lui promettre que les empiètements israéliens à la frontière seraient réglés au cours des trois prochains jours. Devant une délégation du syndicat des journalistes présidée par M. Melhem Karam, le chef de l’État a affirmé que M. Annan avait reconnu les violations israéliennes. Selon le président Lahoud, le secrétaire général de l’Onu s’est engagé en outre à acheminer des radars et des hélicoptères au Sud en vue de surveiller toute violation aérienne, terrestre ou maritime du pays. Il a ajouté sur un autre plan : «Nous nous trouvons aujourd’hui à la croisée des chemins, et nous devons bâtir un État qui se respecte, si nous voulons cesser de donner l’image d’une “république bananière”. Grâce à son unité, à sa résistance et à l’appui de la Syrie, je crois toutefois que le Liban n’a plus cette image dans le monde», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le président de la République a indiqué que l’État veillerait à l’intégrité des élections législatives, invitant les journalistes à joindre leurs efforts à ceux de l’État dans ce but. Selon lui, l’adoption de la carte électorale s’inscrit ainsi dans ce cadre. La nationalité aux émigrés D’autre part, le président Lahoud a estimé que tous les Libanais devaient s’employer à contribuer au redressement de la situation économique dans le pays en s’abstenant d’imputer à telle partie ou, à telle autre la responsabilité de la crise. En réponse aux questions des journalistes présents, il a déclaré que l’octroi de la nationalité aux émigrés libanais sans le droit de vote visait à éviter les dissensions confessionnelles. Le président de la République a précisé à ce sujet que le Conseil d’État continuait d’examiner «minutieusement» l’ancien décret de naturalisation, «et la nationalité sera sans doute retirée à toute personne qui ne la mérite pas, conformément à la loi», a-t-il précisé. Interrogé par ailleurs sur l’avenir des relations libano-syriennes, le chef de l’État a répondu : «Bachar el-Assad est attaché comme son père à l’appui au Liban et à une totale coopération entre les deux pays». «De plus, a-t-il poursuivi, ses aspirations sont les mêmes pour la Syrie et le Liban surtout pour ce qui a trait aux investissements dans le domaine technologique et à l’édification de l’État de droit». «Les relations entre les deux pays ne font donc que se consolider et se caractérisent par leur aspect institutionnel», a conclu le chef de l’État. Le président de la République s’est entretenu avec le député Nassib Lahoud à l’heure où il est de plus en plus question de la candidature d’Émile Lahoud, fils du chef de l’État, dans la circonscription du Metn.