Israël demande au Liban une liste écrite des empiètements

L’opération de vérification des empiètements israéliens sur la frontière libanaise, suspendue vendredi, reprendra aujourd’hui en principe, alors même qu’Israël a demandé au Liban, par le biais de l’Onu, une liste écrite des empiètements dont il souhaite l’élimination. Cette demande intervient alors que l’opération de vérification des empiètements israéliens, censée prendre fin vendredi dernier, a pris du retard. Elle aurait été transmise au Liban par le truchement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), mais aucune confirmation n’a pu être obtenue à ce sujet. Jusqu’à hier soir, aucun responsable libanais ne l’avait commentée, alors que de sources proches de l’équipe de cartographes libanais, on affirmait ignorer si cette demande était sérieuse ou pas, soulignant que l’important pour le Liban est que tous les empiètements à sa frontière soient éliminés. La Finul avait continué vendredi à vérifier, côté Israël, avec des experts israéliens, le tracé de la frontière avec le Liban en vue d’éliminer les violations éventuelles. Le chef de l’équipe de cartographes libanais, le lieutenant-colonel Amine Hoteit, a reçu ce jour-là un appel du chef de l’équipe onusienne l’informant que «l’opération de vérification, côté israélien, a été retardée à lundi», et que «l’Onu reprendrait son travail samedi ou dimanche», selon les mêmes sources. Côté libanais du tracé de la frontière, la Finul et les experts libanais avaient terminé jeudi leur opération de supervision des empiètements israéliens éventuels. À l’issue de l’opération, le lieutenant-colonel Hoteit avait affirmé que le Liban, une fois informé de la fin des vérifications par la Finul, retournerait vérifier sur le terrain que les Israéliens se sont effectivement retirés. Il doit recevoir ce matin un appel du chef de l’équipe de cartographes de la Finul, qui doit lui dire si ces derniers ont achevé ou non la vérification du retrait israélien jusqu’au-delà de la frontière internationale, a-t-on ajouté de mêmes sources, précisant qu’une violation des frontières s’exprime de trois manières, soit par une présence israélienne directe en sol libanais, soit par le grignotage de terrains libanais, soit par l’exploitation de ressources naturelles en territoire libanais.