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Actualités - CHRONOLOGIE

Vive indignation à Beyrouth et à Amman

Le Liban et la Jordanie ont vivement dénoncé les tirs israéliens qui ont atteint quatre ressortissants jordaniens près de la porte de Fatma. Les deux pays ont considéré qu’il s’agit d’«une agression caractérisée». Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, s’est empressé, samedi, de s’enquérir de l’état des quatre Jordaniens, affirmant dans un communiqué, que «cette agression démontre le bien-fondé des craintes libanaises à l’égard de l’ennemi israélien, qui a été contraint de se retirer de la presque totalité du territoire libanais». Après avoir accusé Israël «de faire fi de toutes les résolutions internationales», le président Lahoud a demandé à l’Onu de se «pencher sur ce qui s’est passé». Il a estimé que «la nature de la délégation jordanienne contredit toutes les allégations israéliennes concernant des provocations armées à la frontière». Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a estimé dans une déclaration que l’incident «démontre qu’Israël poursuit sa politique d’agression contre le Liban», alors que le Cabinet jordanien s’est dit indigné par ce qui s’est passé. «Le gouvernement du royaume jordanien est profondément indigné et mécontent à la suite de cet incident, qu’il considère comme une agression caractérisée contre des citoyens jordaniens désarmés», selon un communiqué officiel, publié samedi dans la soirée par le gouvernement jordanien. Le communiqué a en outre souligné que le gouvernement, en «contact permanent avec l’ambassade de Jordanie à Beyrouth et avec les autorités libanaises, est dans l’attente des résultats de l’enquête sur l’incident». «Nous confirmons que l’agression contre des citoyens jordaniens désarmés est injustifiée et inacceptable, quelles que soient les circonstances», selon le texte du communiqué. «Nous condamnons et dénonçons avec vigueur cette agression qui suscite des doutes sur les intentions» israéliennes, a encore indiqué le communiqué. Dans le même temps, le vice-président du Conseil jordanien et ministre des Affaires étrangères par intérim, M. Saleh Roucheidate, convoquait le chargé d’affaires israélien à Amman, M. Yaacov Rozen, pour lui demander «des explications et des excuses», selon une source officielle jordanienne, citée par l’AFP dans une dépêche datée d’Amman. La Jordanie, rappelle-t-on, est le deuxième pays arabe, après l’Égypte, à avoir signé en 1994 un traité de paix avec Israël. Son gouvernement entretient d’habitude des relations cordiales avec l’État hébreu. Mais l’hostilité à la normalisation prévaut toujours dans ce pays, notamment au sein des syndicats professionnels et des partis de l’opposition, en particulier au sein du Front action islamique (FAI), dont deux des Jordaniens blessés font partie. Les syndicats professionnels jordaniens ont d’ailleurs dénoncé avec vigueur, dans des communiqués, les tirs israéliens, qualifiés par le FAI de «lâche agression». Le Hezbollah a également stigmatisé l’incident, estimant dans un communiqué, que «ce qui s’est passé constitue une agression flagrante contre la souveraineté libanaise». «Nous savons comment traiter les agressions de ce type avec la sagesse nécessaire, au bon moment et au bon endroit», selon le communiqué. Venue au Liban pour «féliciter son gouvernement et son peuple de leur victoire sur les Israéliens», selon le vice-président de l’Ordre des ingénieurs jordaniens, M. Azzam Hindi, la délégation avait rendu visite au secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah. S’adressant à ses visiteurs, le chef de la formation intégriste a souligné que «le peuple palestinien et arabe peut suivre l’exemple de la Résistance islamique pour affronter l’entité israélienne», et qu’«il sera plus facile aux Palestiniens, qu’il n’a été aux Libanais, de libérer leur territoire de l’occupation israélienne».
Le Liban et la Jordanie ont vivement dénoncé les tirs israéliens qui ont atteint quatre ressortissants jordaniens près de la porte de Fatma. Les deux pays ont considéré qu’il s’agit d’«une agression caractérisée». Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, s’est empressé, samedi, de s’enquérir de l’état des quatre Jordaniens, affirmant dans un...