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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - L'Etat hébreu invoque une tentative d'infiltration Quatre jordaniens blessés par des tirs israéliens à la porte de Fatma(photo)

Les soldats israéliens, en poste à la frontière au Liban-Sud, ont tiré samedi en direction d’une délégation jordanienne, forte de 140 personnes, qui manifestait contre l’État hébreu au niveau de la porte de Fatma, proche de la localité de Métoulla, blessant quatre d’entre elles. Les gouvernements libanais et jordanien ont vivement protesté contre cette «agression», que l’armée israélienne a tenté de justifier en faisant état d’une tentative d’infiltration et en annonçant, hier, que ses soldats ont reçu des instructions d’ouvrir le feu à balles réelles en direction de tous ceux qui tenteraient de s’infiltrer en territoire israélien. Cette annonce a été faite après qu’un soldat israélien eut été blessé à la frontière. Les quatre Jordaniens ont été blessés par des balles de caoutchouc, alors qu’ils scandaient «Allah Akbar», «La Palestine est arabe», «Nous voulons tous mourir pour la Palestine», selon les explications de M. Azzam Hindi, vice-président de l’Ordre des ingénieurs jordaniens. «Les soldats juifs postés derrière des barbelés ont ouvert le feu de leurs armes sans qu’aucun membre de la délégation n’ait lancé une pierre en leur direction», a ajouté M. Hindi. Deux des quatre blessés, Ali Abou Soukar, 39 ans, membre de l’Ordre des ingénieurs et du conseil consultatif du Front Action islamique, et Ghassan el-Hage, 26 ans, syndicaliste, ont été blessés par balles au dos et aux jambes. Les deux autres, Saïd Saleh, 45 ans, également syndicaliste, et Rached el-Ramhi, 58 ans, membre du comité du refus de la normalisation avec Israël, ont été légèrement atteints par des éclats de balles dans le dos. Les quatre ont été transportés par des membres du Hezbollah et du mouvement Amal à l’hôpital de Marjeyoun. Ali Abou Soukar et Ghassan el-Hage ont subi une intervention chirurgicale mineure pour extraire les balles, alors que les deux autres ont été soignés aux urgences. M. Abou Soukar a été le plus atteint et il s’en est fallu de peu que la balle atteigne les poumons. Toutefois, l’opération a été couronnée de succès, selon le chirurgien Wadih Ramadan. Les quatre hommes ont quitté l’hôpital en fin d’après-midi. L’armée israélienne devait entre-temps évoquer «une tentative d’infiltration» pour justifier les tirs à sa frontière nord. Israël : « Tirs de semonce » «Deux personnes ont tenté de franchir la frontière et les soldats ont tiré des coups de semonce sans arrêter leur progression», a déclaré à l’AFP à Jérusalem un porte-parole de l’armée israélienne. Hier, l’armée de l’État hébreu a donné ordre à ses soldats d’ouvrir le feu à balles réelles en direction de «tous ceux qui tenteraient de s’infiltrer en territoire israélien à partir du Liban-Sud», selon la radio israélienne. Ce durcissement des consignes de tirs a été décidé «à la suite de la multiplication des tentatives d’intrusion à partir du Liban depuis le retrait militaire du Sud (du pays), il y a un mois», a ajouté la radio. Les responsables militaires veulent également mettre fin aux jets de pierres en provenance du Liban contre les soldats et les civils du côté israélien de la frontière, toujours selon la radio. Un soldat israélien a été légèrement blessé dans la journée d’hier par des pierres lancées en sa direction par des Libanais à la porte de Fatma également, où plusieurs personnes ont manifesté durant plusieurs heures contre les Israéliens. Légèrement blessé à la tête, il a dû être évacué pour être soigné, selon une source militaire à Jérusalem. Le porte-parole de l’armée israélienne est resté, quant à lui, plutôt vague au sujet des raisons pour lesquelles des consignes de tirs ont été données, mais sans démentir l’information de la radio. «L’armée israélienne réaffirme qu’elle empêchera les tentatives d’infiltration qui se multiplient ces derniers temps et réagira, après les sommations, comme il le faut dans ce genre de situation», a-t-il déclaré, cité par l’AFP.
Les soldats israéliens, en poste à la frontière au Liban-Sud, ont tiré samedi en direction d’une délégation jordanienne, forte de 140 personnes, qui manifestait contre l’État hébreu au niveau de la porte de Fatma, proche de la localité de Métoulla, blessant quatre d’entre elles. Les gouvernements libanais et jordanien ont vivement protesté contre cette «agression»,...