Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Société - Conférence de presse de Michel Moussa sur les droits des handicapés du Liban De l'isolement à une véritable réhabilitation

Le ministre des Affaires sociales, Michel Moussa, a donné hier une conférence de presse au siège du ministère, et présenté la nouvelle loi donnant leurs droits aux handicapés du Liban, promulguée le 9 mai. Cette conférence a été donnée en présence de Mme Nehmat Kanaan, directrice générale du ministère des Affaires sociales, de Aref Daou, chef du département des affaires des handicapés, ainsi que de handicapés, et de représentants d’associations dont Arcenciel et l’Union des handicapés du Liban. Le ministre a tout d’abord promis que la nouvelle loi concernant les handicapés, soumise au Conseil des ministres, puis votée par la chambre le 9 mai dernier, devrait très bientôt paraître dans le journal officiel, et être appliquée dans les mois à venir. À cette occasion, il a remercié tous ceux qui ont participé à la préparation de ce texte de loi, les spécialistes, les associations, les handicapés, et plus spécifiquement Mme Nehmat Kanaan, directrice générale du ministère des Affaires sociales qui a joué un rôle efficace de coordination entre les différentes parties, pour parvenir à édifier une loi améliorant la vie des handicapés du Liban. Il a, de même, adressé des remerciements aux ministres et députés, leur assurant que cette loi est d’intérêt public et qu’elle permet à chaque handicapé de passer d’une situation d’isolement à une insertion totale au sein de la société, car elle prépare le pays à vivre dans une société libanaise où tous sont égaux, quels que soient leurs besoins. Et d’ajouter que cette loi a vu plusieurs modifications avant d’être finalisée, compte tenu de la situation économique du pays, ainsi que de l’expérience d’autres pays, afin qu’elle soit juste et réaliste. Les nouveautés de cette loi «Cette loi se veut complète, insiste M. Moussa, c’est la raison pour laquelle elle touche tous les secteurs concernant les handicapés». Elle unifie, de plus, les procédures pour organiser et faciliter l’accès des handicapés à leurs droits, à partir de centres spécialement équipés, existant dans les 5 mohafazats. Quant aux priorités, il est nécessaire de les respecter, car elles seules mèneront à une application saine et efficace de la loi, dans ses moindres détails, vu l’interdépendance existant entre ses divers articles. Ainsi, la loi définit clairement le handicapé et lui assure une carte personnelle pour lui permettre de bénéficier de ses droits. Elle permet l’élection d’un comité national pour les affaires des handicapés où seront représentées toutes les parties de la société civile. Concernant les soins médicaux et la réhabilitation des handicapés, l’État ne compte pas limiter son action aux seuls soins médicaux, il espère pouvoir étendre ses services et assurer le matériel nécessaire à l’indépendance des personnes infirmes et leur évolution au sein de la société, comme les différentes formes de prothèses, les fauteuils roulants, les bâtons d’aveugles, etc. De plus, pour permettre aux handicapés de vivre dans un environnement accessible, les trottoirs, les bâtiments publics, les cinémas et les lieux touristiques seront réhabilités. Et pour leur donner accès aux transports publics, ils bénéficieront de la gratuité des transports, et 15 % des bus seront aménagés à leur intention, alors que ceux qui le peuvent pourront conduire leur voiture, et auront un accès exclusif à des places de parking. Quant aux voyages, ils n’en assumeront que 50 % du tarif sur les compagnies locales. Concernant le droit à l’habitat, le gouvernement entend leur prévoir des logements sociaux, et leur faciliter les formalités à la banque de l’habitat pour l’octroi de prêts, celle-ci consacrant 2 % de son budget aux handicapés. Et finalement, tous les textes discriminatoires concernant les handicapés seront annulés, leur donnant droit à l’enseignement, au sport, au travail et aux prestations sociales. Ils bénéficieront même de facilités lors des examens officiels, et d’un quota de 3 % dans les emplois publics. Les entreprises privées, elles, devront embaucher un certain nombre de handicapés, compte tenu de leur importance. «Persévérer à assurer leurs droits aux handicapés, est un devoir qui nous concerne tous, tant l’État que la société civile», conclut Michel Moussa. «Si nous sommes fiers de ce que nous avons déjà réalisé, en donnant aux handicapés leurs droits, nous avons encore beaucoup à faire dans ce domaine. Car il est nécessaire de changer le regard que leur porte la société, une société qui ne doit plus considérer son action à l’égard des handicapés comme un acte de bienfaisance mais comme un devoir».
Le ministre des Affaires sociales, Michel Moussa, a donné hier une conférence de presse au siège du ministère, et présenté la nouvelle loi donnant leurs droits aux handicapés du Liban, promulguée le 9 mai. Cette conférence a été donnée en présence de Mme Nehmat Kanaan, directrice générale du ministère des Affaires sociales, de Aref Daou, chef du département des...