Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Israël responsable des crimes commis à Khiam, affirme Amnesty International

Israël est, aux côtés de l’Armée du Liban-Sud (ALS), «entièrement responsable» des «crimes de guerre» commis dans le centre de détention de Khiam, a affirmé Amnesty International dans un récent rapport. «Les crimes commis à Khiam peuvent être considérés comme parmi les plus graves violations des droits de l’homme, en résumé des crimes de guerre (...) commis par les geôliers et leurs maîtres», estime l’organisation internationale de défense des droits de l’homme. «À côté de la responsabilité de l’ALS, il faut retenir celle d’Israël, qui doit être tenu pour entièrement responsable des détentions arbitraires, de la torture et d’autres abus commis à Khiam. Israël n’a jamais réussi à prouver (qu’il n’était pas concerné) malgré ses démentis répétés», selon le rapport. Israël, rappelle-t-on, a soutenu que ce centre de détention était géré par l’ALS, et ne relevait donc pas de sa responsabilité. La responsable du programme d’Amnesty pour le Moyen-Orient, Elizabeth Hodgkin, a estimé dans un entretien avec l’AFP que «tous les responsables des exactions commises à Khiam doivent être poursuivis, aussi bien les exécutants que leurs maîtres». Elle a énuméré les arguments qui ont porté son organisation à incriminer Israël, dans ce qu’elle qualifie de «graves violations des obligations de la puissance occupante, telles que définies par les conventions de Genève». «Il a été prouvé qu’il y avait interdépendance entre la prison de Khiam et les prisons israéliennes, puisque des prisonniers de Khiam ont été transférés en Israël et vice versa. Les geôliers de Khiam étaient payés par l’armée israélienne. L’an dernier, la cour suprême israélienne a admis qu’Israël payait et entraînait l’ALS et que des experts israéliens avaient participé à Khiam à des tests de détecteurs de mensonges». Enfin, a-t-elle souligné, la cour suprême israélienne a «sommé l’État hébreu le 17 mai de se prononcer, avant son retrait du Liban-Sud, sur le sort des 145 civils détenus à Khiam», reconnaissant ainsi que c’était Israël qui décidait en fin de compte du sort des détenus. Amnesty reprend à son compte le bilan donné par le comité de soutien aux prisonniers libanais dans les prisons israéliennes, selon lequel environ 2 000 Libanais, dont près de 500 femmes, ont été détenus arbitrairement à Khiam entre 1985 et l’an 2000, certains pendant 15 ans. Selon d’anciens détenus, les prisonniers, la tête recouverte d’un capuchon opaque, pouvaient être notamment torturés à l’électricité, attachés et frappés ou arrosés d’eau glacée. Douze prisonniers sont morts en détention et deux autres après leur sortie, d’autres souffrent de maux divers, précise Amnesty. Amnesty poursuit que «bien sûr, le sort des soldats israéliens portés manquants au Liban doit être clarifié, et ceux responsables de violations commises contre eux doivent rendre des comptes», ajoutant que «Ron Arad semble avoir été détenu un an par une milice libanaise avant de disparaître».
Israël est, aux côtés de l’Armée du Liban-Sud (ALS), «entièrement responsable» des «crimes de guerre» commis dans le centre de détention de Khiam, a affirmé Amnesty International dans un récent rapport. «Les crimes commis à Khiam peuvent être considérés comme parmi les plus graves violations des droits de l’homme, en résumé des crimes de guerre (...) commis par...