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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth prend très au sérieux les nouvelles menaces de Barak

Des sources diplomatiques non libanaises en poste à Beyrouth ont insisté sur l’importance que revêtent les récentes déclarations du Premier ministre israélien Ehud Barak qui, pour la première fois depuis le 26 mai dernier, a affirmé mardi que «rien ne garantit qu’Israël ne sera pas obligé de revenir au Liban» et menacé de «désastre» en cas de troubles à la frontière libano-israélienne. Les sources attachent d’autant plus d’importance à ces menaces que leur auteur a fait l’impossible, avant même de devenir Premier ministre, pour assurer le retrait de l’armée israélienne du Liban et qu’il a atteint ce but d’une manière qui a soulevé de vives controverses sur le plan intérieur, ce qui a failli mettre en péril sa position à la tête du gouvernement. Selon les mêmes sources, le ton employé par M. Barak est très indicatif des intentions hostiles qu’il nourrit à l’égard du Liban alors qu’il tente, parallèlement, de faire preuve de souplesse et de coopération dans ses relations avec le secrétariat général des Nations unies. Cette souplesse et cette coopération semblent être soigneusement calibrées pour attirer la sympathie de la communauté internationale à l’issue de la mise en application des résolutions 425 et 426 qui étaient restées lettre morte pendant plus de 22 ans. Cette sympathie serait certainement la bienvenue au cas où Israël mettrait ses menaces à exécution et envahissait, une nouvelle fois, le Liban. D’autre part, les mêmes sources relèvent dans le discours de M. Barak une nouveauté destinée à justifier toute agression future. Il s’agit de ce qu’il qualifie d’«atteinte à la souveraineté d’Israël», qu’il considère comme étant «un acte de guerre dont répondront le gouvernement libanais et la Syrie». Les obsessions de M. Barak demeurent inchangées, même après le retrait de son armée du Liban, poursuivent les mêmes sources : il a toujours accusé la Syrie d’attiser l’activisme palestinien contre Israël et il l’accuse maintenant de s’opposer à l’envoi de l’armée libanaise dans les zones évacuées. En conséquence, ses menaces pourraient bien constituer le prélude à une nouvelle agression et le Liban se doit de s’assurer les garanties américaines, françaises et internationales pour éviter une réédition des agressions israéliennes. Même si une quelconque opération de résistance était menée à partir de son territoire, provoquant des représailles israéliennes, le Liban devrait en saisir le Conseil de sécurité et éviter toute réaction d’ordre militaire. Au niveau des garanties sécuritaires libanaises, syriennes et israéliennes que réclame la France pour accroître son contingent au sein de la Finul, les mêmes sources assurent que le Liban devrait, en contrepartie, réclamer de la France et des Nations unies la protection de son territoire contre toute future agression israélienne. Même s’il s’agit de représailles contre une opération de guérilla menée par la Résistance ou par les Palestiniens à partir du territoire libanais. En conclusion, les sources insistent sur l’importance du rôle que pourrait jouer la France à ce niveau, d’autant plus qu’elle assume, à partir de juin courant, la présidence tournante du Conseil de sécurité. L’ambassadeur Jean David Levitte, qui présidera cette session au nom de la France, avait auparavant occupé le poste de conseiller diplomatique du président Jacques Chirac, dont il demeure très proche. M. Levitte est parfaitement informé du dossier libanais.
Des sources diplomatiques non libanaises en poste à Beyrouth ont insisté sur l’importance que revêtent les récentes déclarations du Premier ministre israélien Ehud Barak qui, pour la première fois depuis le 26 mai dernier, a affirmé mardi que «rien ne garantit qu’Israël ne sera pas obligé de revenir au Liban» et menacé de «désastre» en cas de troubles à la...