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Actualités - CHRONOLOGIE

Berry propose l'adoption du tracé frontalier déterminé dans l'accord d'armistice(photo)

Le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a adopté une position plus intransigeante que le régime par rapport à l’argumentation de l’émissaire spécial de l’Onu, M. Terjé Roed-Larsen, qui avait estimé mardi que le rôle des Nations unies est de déterminer la ligne de retrait israélien et que le Liban et Israël devraient se plier aux décisions du Conseil de sécurité sur cette ligne de repli. Selon lui, le Liban ne peut pas se contenter d’exprimer des réserves au sujet des résultats de la mission de M. Roed-Larsen, mais doit annoncer clairement s’il les approuve ou non. Les propos du chef du Parlement ont été rapportés par les députés qu’il a reçus hier, place de l’Étoile. Pour M. Berry, le fait d’exprimer seulement des réserves «risque d’affaiblir la position du Liban». Le président de la Chambre, qui a été reçu dans la matinée au palais de Baabda pour un entretien avec le président Émile Lahoud axé sur la mission de l’Onu, a indirectement contesté l’argumentation développée par l’émissaire spécial de M. Kofi Annan durant sa conférence de presse de mardi. Il a insisté sur le fait que le tracé des frontières libano-israéliennes, délimité dans le cadre de la convention d’armistice, suffit pour régler le conflit relatif à la ligne de retrait israélien. Toujours cité par les parlementaires, le président de la Chambre a considéré que le retrait opéré par les forces israéliennes ne peut pas être considéré, dans les circonstances actuelles, comme étant conforme à la résolution 425. Il a insisté sur le fait que les frontières internationales ne peuvent faire l’objet d’aucune modification ou concession et que le Liban est déterminé à récupérer, «par tous les moyens, diplomatiques ou autres», chaque parcelle de terrain encore sous contrôle israélien. M. Berry a notamment cité les hameaux de Chebaa, les positions établies par Israël sur les cîmes du mont Hermon, ainsi que le secteur où l’État hébreu avait installé la colonie de Misqav Am. De son point de vue, «le Liban ne se considérera plus lié par aucun engagement politique ou diplomatique au cas où l’État hébreu maintiendrait son contrôle sur ces régions» et il pourrait, «au besoin, recourir de nouveau à la Résistance», afin de les récupérer. Il n’en demeure pas moins qu’il a mis l’accent sur l’attachement du Liban aux «conventions internationales», affirmant que le Liban «ne se laissera entraîner, en aucun cas, dans une controverse avec l’Onu, en dépit de certaines tentatives menées dans ce sens».
Le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a adopté une position plus intransigeante que le régime par rapport à l’argumentation de l’émissaire spécial de l’Onu, M. Terjé Roed-Larsen, qui avait estimé mardi que le rôle des Nations unies est de déterminer la ligne de retrait israélien et que le Liban et Israël devraient se plier aux décisions du Conseil de sécurité...