Israël - La coalition sous la menace d'élections anticipées Le gouvernement Barak dans la tourmente (photo)

Le Premier ministre israélien Ehud Barak et le processus de paix étaient les otages hier d’éventuelles élections anticipées en Israël après un vote préliminaire en ce sens de la Knesset. Trois des six membres de la coalition gouvernementale, dont le puissant parti ultraorthodoxe Shass (17 élus sur 120), ont joint leurs voix à celles de l’opposition pour infliger au chef du gouvernement sa plus cinglante défaite depuis son arrivée au pouvoir en juillet 1999. «Il n’y aura pas d’élections anticipées et les ministres qui ont voté contre le gouvernement se sont eux-mêmes limogés», a cependant affirmé M. Barak hier soir à la télévision, faisant ainsi allusion à un texte de loi de 1949 stipulant notamment qu’un membre du Cabinet se désolidarisant du gouvernement est considéré comme démissionnaire. «Dans quelques jours, il y aura un Cabinet plus efficace. Je détiens mon mandat directement du peuple, et ce qui s’est passé à la Knesset ne m’empêchera pas de conclure un accord avec les Palestiniens et si possible avec la Syrie», a-t-il ajouté en précisant que ces accords seraient soumis à référendum.