Sécurité L'armée au Sud, une revendication politique, déclare Murr

M. Michel Murr a déclaré hier que «la sécurité au Sud est assurée par les FSI», qu’elle est tout à fait «satisfaisante» et que «les revendications faites par certains pour un éventuel déploiement de l’armée sont à caractère essentiellement politique». Le ministre de l’Intérieur a tenu hier à son bureau une réunion élargie consacrée à l’évaluation de la situation dans les régions Sud ainsi qu’aux différentes mesures à prendre pour faciliter aux habitants l’obtention de leur carte électorale. Étaient présents à cette réunion le directeur général du ministère de l’Intérieur, les mohafez de Saïda et de Nabatiyé, le directeur général de l’état civil, le chef d’état-major des FSI, les officiers de la région ainsi que les officiers d’état civil régionaux. M. Murr a expliqué à la presse avoir donné des instructions pour que «les officiers d’état civil dans les régions ainsi que les membres des différentes brigades des FSI assurent une permanence tout au long de la journée afin que les habitants puissent obtenir leurs cartes électorales dans les délais les plus courts sans qu’ils aient à se rendre ni à Saïda ni à Beyrouth». Il a indiqué que «des bureaux spéciaux ont été créés à Bint-Jbeil, Hasbaya, Jezzine et Marjeyoun, en plus du bureau de Nabatiyé, déjà en place. Ainsi, les habitants pourront se rendre dans ces bureaux complètement équipés et pourront obtenir leur carte dans les 48 heures». Passant au chapitre de la sécurité, M. Murr a commencé par expliquer qu’«au Liban, et conformément aux lois en vigueur, la sécurité reste du ressort des FSI». Il a poursuivi : «Certains sont tentés de croire que le déploiement de la troupe dans certaines régions est une mesure ordinaire. Je profite de cette occasion pour préciser que l’armée n’a jamais été en charge de la sécurité qu’à la suite d’une demande expresse formulée par les FSI. Il est à penser que les revendications actuelles pour un éventuel déploiement de l’armée au Sud sont formulées pour des raisons politiques qui n’ont rien à voir avec la sécurité proprement dite».