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Actualités - ANALYSE

4000 jeunes seraient détachés auprès des FSI Les conscrits à la rescousse

Répétant invariablement, à l’instar du chef du gouvernement, le même refrain temporisateur, les loyalistes éludent la controverse sur le recours à l’armée, sous prétexte, disent-ils, que «nous n’en sommes qu’au premier stade de la 425. L’Onu n’a pas encore vérifié la totalité du retrait israélien ni pris des décisions de campagne en ce qui concerne la Finul et son éventuel renforcement. C’est seulement par la suite que la question du déploiement de nos propres réguliers devrait se poser et le tapage que l’on fait autour de cette question n’est qu’une diversion qui fausse le débat au profit d’Israël. Ainsi ce dernier grignote du terrain et tente de modifier en sa faveur, pour des raisons sécuritaires, le tracé frontalier». Ce problème est traité comme on sait par M. Roed-Larsen qui procède à une incessante navette entre Beyrouth et Tel-Aviv. Les Libanais dénoncent 17 spoliations, sans compter Chebaa. Dès lors, l’étape d’homologation du retrait par l’Onu se prolonge plus que prévu. Une fois terminée, M. Roed-Larsen remettra un rapport circonstancié au secrétaire général de l’Onu qui devra alors saisir le Conseil de sécurité d’un plan détaillé pour la nouvelle mission de la Finul. On sait qu’il y a déjà conflit à ce sujet. En effet, les Occidentaux estiment que la Finul ne peut, en droit comme en fait, qu’assurer un rôle d’appoint et que l’armée libanaise doit être impérativement déployée aux frontières du pays. Beyrouth s’obstine à esquiver les véritables injonctions reçues à ce propos et tente de gagner du temps. Ces efforts ne vont pas sans un zeste d’inventivité. On apprend ainsi que certains pôles proposent, très sérieusement, un «compromis» qu’ils qualifient, sans rire, de «très raisonnable». Il s’agirait de détacher auprès des FSI déployées au Sud, qui manquent d’effectifs, quelque 4 000 conscrits qui accomplissent leur temps, c’est-à-dire qui sont soumis au service du drapeau. Selon ses défenseurs, cette brillante idée permettrait de recourir à l’armée sans le faire officiellement, pour ne pas désobliger les décideurs. Et redonnerait à leur avis tellement confiance à la population qu’on verrait tout de suite les villages désertés se repeupler et les fugitifs revenir. Quoi qu’il en soit, dans la foulée des décideurs, les loyalistes soutiennent qu’il n’y a pas d’objection à la mission de la Finul. Ils ajoutent que l’Onu devrait être satisfaite que la région du Sud soit placée sous son ombrelle. Ces compliments, qui visent à justifier le refus d’envoyer l’armée de sitôt, ont été développés au cours d’une rencontre récente qui a groupé des cadres locaux et des diplomates internationaux assistés d’experts militaires. Qui n’ont pas du tout semblé convaincus par les thèses libanaises. Ainsi la France, qui projetait d’envoyer le Foch et un supplément de quelque 3 000 Casques bleus, paraît sur le point de retirer ses billes, face à l’attitude de Beyrouth qui non seulement ne veut pas utiliser son armée pour ses propres frontières, mais se montre aussi réticent sur l’augmentation à 8 000 du nombre des Casques bleus. Comme personne n’a envie d’être plus royaliste que le roi, Paris hésite, c’est le moins qu’on puisse dire. Il reste qu’en dernière analyse, et sur l’insistance de M. Kofi Annan, quelque 1 000 soldats français seraient bientôt envoyés dans les zones chiites de Bint-Jbeil et de Khyam. Moyennant quoi, les autorités libanaises feraient de leur côté un petit geste. Ainsi le président Nabih Berry n’exclut pas que l’on envoie des soldats de l’armée libanaise, mais seulement pour les cantonner dans les anciennes casernes et pour leur permettre de patrouiller un peu dans leurs secteurs, sans installer de barrages ni rien ratisser.
Répétant invariablement, à l’instar du chef du gouvernement, le même refrain temporisateur, les loyalistes éludent la controverse sur le recours à l’armée, sous prétexte, disent-ils, que «nous n’en sommes qu’au premier stade de la 425. L’Onu n’a pas encore vérifié la totalité du retrait israélien ni pris des décisions de campagne en ce qui concerne la Finul et...