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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Berry : Aucun problème avec la Syrie au sujet de Chebaa

Le ministre israélien des Affaires étrangères, M. David Lévy, a qualifié de «positifs» les propos de son homologue syrien, M. Farouk el-Chareh, au sujet du conflit territorial entre le Liban et l’État hébreu sur les hameaux de Chebaa. Mais à Beyrouth, on continue d’insister sur le fait que le discours du ministre syrien a été mal interprété. Le chef de la diplomatie israélienne a jugé «positive» la position de M. Chareh qui, cité par l’agence officielle Sana, avait déclaré mercredi que son pays accepterait qu’Israël se retire des fermes de Chebaa, dans le cadre de la résolution 242 de l’Onu. M. Lévy est le seul responsable israélien à avoir commenté les propos du ministre syrien. Les officiels et les médias israéliens se sont abstenus, pour leur part, de tout commentaire. Interrogé par l’AFP, le porte-parole du bureau du Premier ministre israélien Ehud Barak avait refusé de se prononcer à ce sujet. Mais à Beyrouth, on persistait hier à soutenir que les propos du ministre syrien ont été mal interprétés. «Il y a eu un démenti de la part du chef de la diplomatie syrienne», a déclaré à la presse le président de la Chambre, M. Nabih Berry, après son entretien, à Aïn el-Tiné, avec une délégation officielle syrienne, formée des généraux Moustapha Tlass, vice-Premier ministre syrien et ministre de la Défense, Ibrahim Safi, commandant en chef des forces syriennes établies au Liban, et Ghazi Kanaan, chef des services de renseignements syriens au Liban . Ont également pris part à l’entretien, le directeur général des services de renseignements de l’armée, le brigadier Raymond Azar, ainsi que les députés Ayoub Hmayed, Mohammed Abdel Hamid Beydoun, Mahmoud Abou Hamdane, Ali Khreiss et Ali Hassan Khalil. La délégation syrienne devait se rendre également auprès du chef de l’État, le général Émile Lahoud, puis du secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah. Selon le chef du Parlement, «il n’existe pas de différends entre le Liban et la Syrie au sujet des hameaux de Chebaa. Cette région est, autant que Beyrouth, libanaise». À la question de savoir si le Liban tend, «à l’instar de la Syrie», à accepter le rapport du secrétaire général de l’Onu, M. Berry a répondu en s’exclamant : «Mais qu’est-ce que la Syrie a à avoir dans cette affaire ?». «Si la Syrie intervient, nous le lui reprochons, et si elle se tient à l’écart, nous agissons comme si nous souhaitons son intervention», a-t-il noté. M. Berry a constaté l’existence d’une divergence de vues entre les Nations unies et le Liban au sujet de l’appartenance des hameaux de Chebaa, en mettant toutefois en garde contre des tentatives israéliennes de semer la discorde entre Beyrouth et l’instance internationale. «Il faut faire attention aux efforts israéliens de nous brouiller avec l’Onu. Il existe effectivement un désaccord avec les Nations unies au sujet de Chebaa, mais aucun problème ne se pose concernant d’autres questions», a-t-il indiqué, affirmant que les fermes qui font l’objet du litige constituent une partie d’un tout et que le retrait israélien doit inclure ces hameaux. Prié de dire si «la libération» de Chebaa aura lieu par les voies diplomatiques ou grâce à une reprise des actions de la Résistance, M. Berry s’est contenté de répondre : «Par tous les moyens», avant d’exprimer l’espoir qu’Israël «n’obligera pas le Liban à la résistance pour récupérer ces hameaux». Selon un diplomate occidental cité par l’AFP, Beyrouth va devoir se déterminer vite sur Chebaa, sous peine de paraître s’opposer à l’Onu. «Il faut que le Liban se décide, car le mandat de la Finul pourrait ne pas être renouvelé, comme tous les six mois depuis 1978, à la prochaine échéance, le 15 juillet», a fait valoir cette source. Pour M. Nassib Lahoud, député du Metn, la position de la Syrie concernant Chebaa signifie que Damas «estime que la libération de ces fermes doit suivre la voie diplomatique et que l’option militaire, pour le moment, est hors de saison». «Je crois que c’est un signal de la Syrie. Ou bien ça passe par des négociations syro-israéliennes, ou bien on délimite la frontière syro-libanaise et on voit quelle partie des fermes revient à la Syrie et quelle autre au Liban, même si le tout est actuellement sous occupation israélienne», a-t-il déclaré à l’AFP.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, M. David Lévy, a qualifié de «positifs» les propos de son homologue syrien, M. Farouk el-Chareh, au sujet du conflit territorial entre le Liban et l’État hébreu sur les hameaux de Chebaa. Mais à Beyrouth, on continue d’insister sur le fait que le discours du ministre syrien a été mal interprété. Le chef de la diplomatie...