Liban-ONU - Roed-Larsen abordera aujourd'hui des questions politiques avec les dirigeants libanais Réunion technique à Baabda sur le tracé des frontières

Ce sont des questions techniques, d’ordre cartographique et juridique qui ont été abordés hier par l’envoyé spécial de l’Onu, M. Terjé Roed-Larsen, avec les chefs de l’État et du gouvernement, le général Émile Lahoud et M. Sélim Hoss. Les questions politiques, plus sensibles, se rapportant probablement à la délimitation de la frontière dans le secteur de Chebaa, ne seront abordées qu’aujourd’hui. De retour mercredi soir à Beyrouth venant de Damas, M. Roed-Larsen a été reçu dans l’après-midi au palais présidentiel de Baabda où il a tenu une réunion avec MM. Lahoud et Hoss en présence du secrétaire général du palais Bustros, M. Zouheir Hamdane, du directeur de la Sûreté générale, le général Jamil el-Sayyed, de l’ambassadeur Yéhia Mahmassani et des deux équipes libanaise et onusienne de cartographes. Selon les informations fournies par Baabda, «les différends techniques entre le Liban et l’Onu au sujet de certains points de la frontière du sud-ouest au sud-est ont été passés en revue», avant qu’il ne soit décidé de demander aux deux équipes de cartographes de vérifier les empiètements israéliens sur le territoire libanais «par un survol de la frontière et par d’autres moyens». De mêmes sources, on a indiqué qu’une nouvelle réunion élargie doit se tenir. La date sera toutefois fixée «en fonction des résultats auxquels les deux équipes déboucheront». Selon M. Roed-Larsen, cette réunion aura lieu aujourd’hui. L’envoyé de M. Kofi Annan, qui a qualifié de «très constructifs» ses entretiens avec le général Lahoud et M. Hoss, a assuré qu’ils étaient purement techniques. «La partie libanaise et la partie Onu ont abordé, sous l’angle technique, des questions cartographiques et juridiques», a-t-il précisé. «Nous n’avons pas discuté des problèmes politiques en suspens. Nous en avons remis la discussion à demain» (aujourd’hui), a ajouté M. Roed-Larsen, sans donner plus de précisions. De sources proches de la délégation accompagnant l’émissaire de l’Onu, on a indiqué à l’AFP avant la réunion que «les empiètements d’Israël au Liban sont bien connus et devraient être résorbés sans grand conflit». De mêmes sources, on a indiqué que c’était pour examiner notamment deux points non réglés que les experts retournaient sur le terrain.