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Actualités - CHRONOLOGIE

Paris et Washington soutiennent que la stabilité au Liban-Sud passe par l'envoi de l'armée

Les milieux diplomatiques libanais n’ont nullement été surpris par les fortes pressions exercées depuis quelques jours par Paris et Washington sur le gouvernement libanais afin de l’amener à déployer dans les délais les plus brefs l’armée libanaise dans l’ancienne zone de sécurité, au Liban-Sud. Les États-Unis et la France ont, de fait, déjà informé officiellement le Liban, par les voies diplomatiques, qu’ils souhaitent vivement un déploiement rapide de la troupe dans la bande frontalière. Les dirigeants américains et syriens auraient souligné que l’envoi des Forces de sécurité intérieure et d’agents de la Sûreté générale constitue, certes, un pas important dans la bonne direction, mais il n’est pas nullement suffisant. Paris et Washington estiment que l’autorité de l’État dans l’ancienne zone occupée ne peut être rétablie que par le biais de l’armée libanaise. Les sources diplomatiques locales soulignent que cette insistance américaine et française à déployer la troupe au Liban-Sud a pour but de rétablir la stabilité au Sud et d’empêcher tout dérapage militaire sur le terrain, le long de la frontière internationale avec Israël. Pour les dirigeants américains et français, l’envoi de l’armée dans la région méridionale du pays ne signifie nullement que les forces régulières devront jouer le rôle de garde-frontière ou de force tampon pour préserver le nord d’Israël. En tout état de cause, les milieux locaux soulignent que si le Liban ne donne pas une suite favorable aux appels pressants américains et français pour un déploiement de l’armée, les conséquences pour lui pourraient être fâcheuses. En effet, les États-Unis ont laissé entendre que l’aide financière destinée à la reconstruction du Sud pourrait être retardée tant que l’armée ne se déploie pas dans cette partie du pays. Parallèlement, si le gouvernement libanais ne prend pas l’initiative de dépêcher la troupe dans la bande frontalière, la France pourrait s’abstenir d’accroître les effectifs de son contingent de Casques bleus. Pour l’heure, le Liban attend que l’Onu achève les opérations de vérification du retrait israélien le long de la frontière, condition sine qua non au déploiement des Casques bleus. C’est alors que le Liban devra prendre position au sujet du recours à la troupe, conformément au souhait non seulement de la communauté internationale, mais aussi d’une large frange de l’opinion publique libanaise.
Les milieux diplomatiques libanais n’ont nullement été surpris par les fortes pressions exercées depuis quelques jours par Paris et Washington sur le gouvernement libanais afin de l’amener à déployer dans les délais les plus brefs l’armée libanaise dans l’ancienne zone de sécurité, au Liban-Sud. Les États-Unis et la France ont, de fait, déjà informé officiellement...