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Actualités - ANALYSE

Les loyalistes continuent à soutenir que le recours à l'armée est superféfatoire

Sur un ton candide, un officiel s’étonne «de tout ce tapage autour du non-envoi de l’armée au Sud. Qu’importe l’instrument, armée ou FSI, si l’objectif sécuritaire est atteint», s’exclame ce dignitaire. À son avis, mieux que toute force, «ce sont la décision politique et l’entente interne qui garantissent la sécurité, au Sud comme ailleurs». Oubliant que la stabilité reste aléatoire sans corset adéquat et se référant à une époque qui ne peut se comparer à l’actuelle, ce vétéran rappelle que «le président Sarkis répétait que l’entente nationale produit en termes de sécurité l’effet de cent mille soldats. Un nombre qui du reste pourrait être insuffisant si cette entente faisait défaut. Or, au Sud, juge déjà ce responsable, il n’y a pas eu d’agressions ni de vengeances notables, comme l’escomptait l’ennemi israélien. Si, à Dieu ne plaise, de tels incidents s’étaient produits, l’armée serait intervenue. La loi dit en effet que, lorsque les forces de police sont débordées, le contrôle de la situation revient à l’armée». Pour ce ministre, il ne faut pas trop tenir compte de ce que Taëf ou les résolutions de l’Onu stipulent. «Ce qui compte vraiment, poursuit-il, ce ne sont pas les textes, mais les objectifs à réaliser, car ils déterminent par eux-mêmes le choix des instruments à mettre en place. Du moment que la sécurité des villages frontaliers est assurée par les FSI ainsi que par la vigilance de la population, il est inutile de recourir à l’armée». Suivant la même logique, la personnalité citée estime que «le rôle de la Finul se limite à veiller au maintien de l’ordre, non à l’imposer, car il n’est nul besoin de la transformer en force de dissuasion». «N’oublions cependant pas, conclut cet officiel, que le gouvernement ne s’est pas engagé à ne pas envoyer l’armée au Sud. Il souligne qu’il s’agit d’attendre pour voir ce qu’il convient de faire, une fois que la Finul aura fini de s’assurer d’un retrait israélien total, de vérifier qu’il n’y a plus d’actes d’agression, de garantir le caractère pacifique de sa zone d’opération et de prendre les mesures nécessaires pour le rétablissement effectif de la souveraineté libanaise». En somme, de faire tout le travail à la place de l’État libanais, une attitude que l’Occident, notamment Paris, réfutent en se référant à la 425 et à la 426. Localement aussi, des députés s’indignent que le Liban, bénéficiaire de ces résolutions, prétende ignorer les obligations élémentaires qui en découlent pour lui. Ces parlementaires soulignent en substance que «le retard apporté à combler le vide sécuritaire a ouvert la voie à des pillages, des exactions diverses et provoqué la fuite d’innombrables familles apeurées en Israël. Cela ne se serait pas produit si l’armée, seule capable de donner confiance aux Libanais dans leur État, avait été déployée. La présence des FSI, la lucidité de la population, les discours de concorde ne sont pas une protection suffisante contre d’éventuelles tentatives de déstabilisation. La sécurité restera aléatoire, voire précaire, tant que l’armée n’aura pas été déployée. Preuve en est que les gendarmes ne parviennent pas à empêcher les apparences armées, qui se seraient tout de suite évaporées si l’armée était sur place. C’est-à-dire à sa place, puisque c’est avant tout, avant même la lutte contre la subversion intérieure, pour protéger la nation de toute menace frontalière qu’une armée est créée».
Sur un ton candide, un officiel s’étonne «de tout ce tapage autour du non-envoi de l’armée au Sud. Qu’importe l’instrument, armée ou FSI, si l’objectif sécuritaire est atteint», s’exclame ce dignitaire. À son avis, mieux que toute force, «ce sont la décision politique et l’entente interne qui garantissent la sécurité, au Sud comme ailleurs». Oubliant que la...