Annan : la Finul n'est pas censée assurer l'ordre

Plus le Liban se montre intraitable au sujet du déploiement de l’armée au Liban-Sud, plus les pressions exercées sur lui se multiplient. Beyrouth a ainsi reçu au cours des deux derniers jours une série de messages selon lesquels il doit se déterminer vite, sinon la mission de la Finul serait compromise. Alors que de sources diplomatiques à Beyrouth on indiquait que l’État est appelé à se décider «car le mandat de la Finul pourrait ne pas être renouvelé le 15 juillet», le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, annonçait dans une interview à la CNN qu’il n’est pas question pour la Finul d’assurer l’ordre au Liban-Sud. De sources officielles, on n’exclut toutefois pas la possibilité de résoudre dans les prochains jours les questions sur lesquelles le Liban est en désaccord avec l’Onu : le tracé des frontières, les hameaux de Chebaa et, bien sûr, le déploiement de la troupe au Liban-Sud. L’envoyé spécial de l’Onu, Terjé Roed-Larsen, doit tenir aujourd’hui avec le président Émile Lahoud et le chef du gouvernement Sélim Hoss une réunion «politique» destinée à trouver une solution aux problèmes en suspens. Celle-ci se tiendra au lendemain de la réunion «technique» qui a été consacrée hier, au palais de Baabda, au tracé de la frontière avec Israël.