Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Tunisie - Timide avancée de l'opposition aux municipales Le parti au pouvoir plébiscité

unisie. Ces critiques résurgentes s’étaient notamment cristallisées autour de la grève de la faim de 42 jours du journaliste tunisien Taoufik ben Brick contre les entraves rencontrées dans l’exercice de sa profession. Dimanche, le RCD a remporté 94,1 % des 4128 sièges, soit 3 885, et l’opposition 5,8 %, soit 243. Le taux de participation a atteint 84 %. Il y avait 4144 sièges à pourvoir à l’origine, mais les élections ont été reportées dans la circonscription de Boussalem (nord-ouest) en raison d’intempéries. Fort de son implantation dans l’ensemble du pays où il revendique plus d’un million et demi d’adhérents, le RCD, héritier du Néo-Destour, était assuré de dominer le scrutin, comme ce fut le cas lors des législatives d’octobre 99 et des précédentes municipales en 1995. Présent dans les 257 circonscriptions électorales du pays, le RCD était sûr de remporter la totalité des sièges des 193 circonscriptions où il se présentait sans concurrent, le code électoral limitant son score à un maximum de 80 % des sièges dans les 64 communes où l’opposition était en lice. Cette consultation était la première après la réélection, en octobre 1999, du président Ben Ali avec 99,44 % des suffrages pour un troisième mandat de cinq ans et l’écrasante victoire de son parti par 91,59 % des voix aux législatives. Aux municipales de 95, le RCD avait raflé la quasi-totalité des 4 090 sièges, tandis que quatre partis de l’opposition n’obtenaient que six sièges (0,1 %). Le pouvoir, qui affirme vouloir instaurer le pluralisme de façon «progressive», avait décidé l’année dernière d’amender le code électoral pour garantir à l’avance à l’opposition un minimum de 20 % des sièges quand elle dépassait la barre de 3 % des voix dans une circonscription. Incapable de s’unir et n’ayant jamais disposé d’assises véritables, les cinq petits partis de l’opposition légale n’ont réussi à présenter des listes que dans 64 circonscriptions. Avec 78 candidats élus, le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) arrive en tête, suivi par le Parti de l’unité populaire (PUP) et l’Union démocratique unioniste (UDU) avec respectivement 42 et 35 sièges. Le Parti social libéral (PSL) et le Mouvement Ettajdid (ex-communiste) ont obtenu 12 et 9 sièges. Les «Indépendants», pour la plupart des transfuges de l’opposition légale et des proches du RCD, ont fait élire 67 candidats. La sixième formation reconnue, le Rassemblement socialiste progressiste (RSP) de l’avocat Nejib Chebbi a boycotté le scrutin pour protester contre «l’absence de compétition véritable et le contrôle du RCD sur l’ensemble du paysage politique». Le RCD continuera, suite à sa victoire, à diriger les mairies de Tunisie, mais devra composer pour la première fois dans plus de 60 communes avec des conseillers de l’opposition et des indépendants, l’opposition non reconnue n’ayant pas été admise à participer à la consultation.
unisie. Ces critiques résurgentes s’étaient notamment cristallisées autour de la grève de la faim de 42 jours du journaliste tunisien Taoufik ben Brick contre les entraves rencontrées dans l’exercice de sa profession. Dimanche, le RCD a remporté 94,1 % des 4128 sièges, soit 3 885, et l’opposition 5,8 %, soit 243. Le taux de participation a atteint 84 %. Il y avait 4144...