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Actualités - CHRONOLOGIE

Amr Moussa prévoit un Etat palestinien en septembre Des progrès ont été réalisés à Stockholm, selon l'Etat hébreu

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa s’est déclaré «optimiste» hier à Madrid quant à la création en septembre d’un État palestinien. «Le président Yasser Arafat s’est montré décidé, il y a un consensus international en sa faveur et Israël doit développer un rôle positif pour s’intégrer dans le contexte régional», a expliqué à la presse M. Moussa en soulignant qu’il «veut faire partie des optimistes à ce sujet». «L’important c’est que cet État soit viable», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse commune avec son homologue espagnol Josep Piqué. De ce point de vue, «l’Espagne et l’Union européenne ont exprimé leur soutien au processus de paix» et «tous les efforts en ce sens sont les bienvenus», a poursuivi M. Moussa, qui accompagne à Madrid le président égyptien Hosni Moubarak pour une visite d’État de 48 heures. Les deux ministres ont souligné l’importance du développement de la coopération euro-méditerranéenne pour le processus de paix. Cette coopération est «une priorité absolue» de l’Espagne et de l’Union européenne, a souligné M. Piqué en souhaitant que les relations privilégiées que Madrid entretient avec le Maroc et l’Algérie «s’étendent à tout l’arc méditerranéen». Sur le plan bilatéral, les deux hommes ont souhaité un développement des relations, notamment commerciales. Les échanges entre les deux pays ont atteint en 1999 un total de 560 millions d’euros, avec un solde favorable à l’Espagne de 343,6 millions d’euros. Le Parlement égyptien, ont souligné les deux ministres, est par ailleurs sur le point d’adopter un protocole financier conclu entre les deux pays et M. Piqué a indiqué que la haute commission de coopération hispano-égyptienne devrait se réunir fin 2000 ou début 2001. Par ailleurs, le ministre israélien de la Sécurité intérieure Shlomo Ben Ami a fait état lundi de «progrès» dans les négociations avec les Palestiniens sur le statut final de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, qui se sont déroulées à Stockholm. «Il y a une approche très sérieuse des deux côtés et il est possible de parler de progrès en vue des décisions ultimes qui devront être prises par Ehud Barak (le Premier ministre israélien) et Yasser Arafat (le président palestinien)», a estimé M. Ben Ami, qui dirige les discussions du côté israélien dans la capitale suédoise. Les négociations de Stockholm sont interrompues depuis le 21 mai, après le rappel de M. Ben Ami par M. Barak en raison d’une flambée de violence dans les territoires palestiniens. «Ces négociations visent à établir la liste des sujets d’accord et de désaccord pour ensuite laisser les dirigeants trancher», a ajouté M. Ben Ami, considéré comme une «colombe» au sein du Parti travailliste. Il a, par ailleurs, souligné que les Palestiniens devaient «abandonner leur grand rêve de retrait israélien aux frontières de juin 1967 et de droit au retour des réfugiés palestiniens». De son côté, le numéro deux de l’OLP, Mahmoud Abbas (Abou Mazen), a affirmé dimanche que les négociations allaient reprendre à Stockholm, mais sans avancer de date. Hassan Asfour, négociateur palestinien aux discussions de Stockholm, a estimé pour sa part que le retrait israélien aux frontières de 1967 –lorsqu’Israël avait occupé la Cisjordanie et la bande de Gaza – est la clé pour la conclusion d’un accord de paix. M. Asfour, membre du Cabinet palestinien, a ajouté que les Palestiniens étaient déterminés à proclamer leur État indépendant même si les deux parties n’aboutissent pas à un accord sur le statut définitif de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, le 13 septembre. «Nous voulons conclure un accord. Si ce n’est pas possible, alors l’option est claire, nous proclamerons l’État palestinien vers le 13 septembre», a-t-il dit à la radio palestinienne Voix de la Palestine. Le secrétaire du Cabinet palestinien, Ahmed Abdelrahman, a estimé dimanche que ces négociations étaient «condamnées à l’échec car la direction palestinienne refuse tout compromis sur un retrait israélien aux frontières de juin 1967, y compris à Jérusalem sacrée, sur les réfugiés palestiniens et les colonies».
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa s’est déclaré «optimiste» hier à Madrid quant à la création en septembre d’un État palestinien. «Le président Yasser Arafat s’est montré décidé, il y a un consensus international en sa faveur et Israël doit développer un rôle positif pour s’intégrer dans le contexte régional», a expliqué à la presse...