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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : dollar toujours offert

Le dollar continuait à être offert en ce début de semaine sur le marché des changes de Beyrouth, en l’absence d’intérêts particuliers à la demande de cette monnaie en dehors des besoins commerciaux quotidiens des opérateurs. Dans ce contexte, l’action de la Banque du Liban (BDL), qui a maintenu sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, a servi encore une fois hier à faire fixer le billet vert au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier. Mais la BDL n’a pas été dans l’obligation de le vendre au haut de sa fourchette d’intervention en raison de l’existence d’une contrepartie valable à l’offre en dehors d’elle et à des cours inférieurs à ce niveau, ont indiqué les cambistes. En effet, le dollar s’est finalement négocié dans les échanges interbancaires entre 1 509,00 et 1 510,00 LL, après avoir ouvert entre 1 510,00 et 1 512,00 LL, selon ces mêmes milieux. Et d’ajouter que le volume d’affaires de la journée d’hier n’aurait pas dépassé quelque neuf millions de dollars, entièrement placés à l’achat et à la vente par les banques de la place dans un marché équilibré de lui-même sans aucune intervention directe ou indirecte de la BDL. Résistance de l’euro à l’étranger À l’étranger, l’euro a manifesté en ce début de semaine une grande résistance aux influences baissières en provenance de quelques ventes bénéficiaires après sa forte remontée de vendredi dernier. Il est parvenu à se maintenir à un niveau relativement élevé, proche de 0,93 dollar, sur fond de déclarations politiques et monétaires sur ses capacités à s’apprécier. Le marché est resté cependant extrêmement peu animé, en raison de la fermeture de Londres à l’occasion d’une fête nationale et de New York pour le Memorial Day. Les nombreuses déclarations de responsables financiers et monétaires en faveur de l’euro, depuis vendredi dernier, n’ont pas eu de réel impact sur le cours de la monnaie unique européenne, mais elles vont dans le bon sens, selon les cambistes. Hier, le président de la Bundesbank Ernst Welteke a estimé que la remontée de l’euro était une «bonne chose» et qu’une monnaie forte était «dans l’intérêt de tout banquier central», a-t-il ajouté. De son côté, le ministre français de l’Économie et des Finances Laurent Fabius a rappelé que lui et ses homologues européens n’étaient pas hostiles à l’utilisation d’«instruments» pour préserver la valeur de l’euro, dans une allusion à une possible intervention de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché des changes. Quant au gouverneur de la Banque de France Jean-Claude Trichet, il a affirmé hier que «l’avenir de l’euro est celui d’une monnaie forte». Dimanche soir, le Premier ministre français Lionel Jospin avait confirmé la volonté de la France de «consolider» le rôle de l’Euro 11. Mais il n’en demeure pas moins que depuis la forte hausse de l’euro, vendredi dernier, qui l’avait propulsé au-dessus de 0,93 dollar pour la première fois depuis le 20 avril dernier, les analystes ne cessent de s’interroger sur sa capacité à se redresser durablement. «La semaine qui s’ouvre sera intéressante et devrait nous permettre de voir si le retournement de l’euro à la hausse se confirme», indique-t-on dans ces mêmes milieux tout en restant cependant prudent sur ce point. De plus en plus, l’idée d’un ralentissement de l’économie aux États-Unis, qui commence à entrer dans les esprits des investisseurs et soutenir l’euro, ne s’est pas encore confirmée. Certes, toute une batterie de chiffres américains sont attendus dans les prochains jours : indice de confiance des consommateurs (aujourd’hui), ventes de logements neufs en avril (demain), dépenses de construction et indice des directeurs d’achats américains – NAPM – (après-demain) et enfin les chiffres de l’emploi en mai vendredi donneront de nouvelles indications sur l’économie américaine. Pourtant, «le marché boursier américain a bien corrigé ces dernières semaines et l’on peut considérer qu’il est un indicateur avancé de la croissance future. Cela laisse entendre qu’on aura un ralentissement et que le dollar chutera», a estimé un analyste des changes pour expliquer le récent accès de faiblesse du billet vert face à l’euro qui s’est finalement négocié à Paris comme suit : – 0,9275 pour un euro contre 0,9315, vendredi dernier – 1,4920 pour un sterling contre 1,4905 – 2,1085 DM contre 2,0995 – 7,0725 FF contre 7,0410 – 1,6920 FS contre 1,6800 – 2 087,65 lires contre 2 078,45 – 107,27 yens contre 107,05. Bourse de Beyrouth : forte chute de la cote À la Bourse de Beyrouth, la forte chute des actions C de la Banque Audi de 25 1/2 à 20 1/2 dollars, dans une proportion plus grande que la hausse conjuguée des actions A et B de Solidere de 6 3/4 à 7,00 dollars, est venue réprimer hier la tendance générale de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a cédé 5,83 % à 63,64 points, ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires qui a abandonné en une seule fois 10,46 % à 138,88 points. Ce mouvement s’est encore une fois produit dans un marché à activité mince où seulement 61 649 actions ont changé de mains d’une valeur globale de 266 932 dollars. Hausse des Bourses européennes Les marchés boursiers européens ont clôturé la séance de lundi en hausse, mais dans des transactions rendues relativement peu actives par la fermeture des Bourses de Londres et de New York à l’occasion du Memorial Day. L’indice Eurotop 300 a gagné 0,84 % et l’Euro Stoxx 50 des valeurs vedettes de la zone euro, 1,53 %. La Bourse de Paris s’est adjugé 1,24 %, tandis que Francfort gagnait 1,13 %, Amsterdam 1,52 %, Bruxelle 0,66 %, Zurich 0,3 %, Milan 1,07 % et Madrid 1,17 %. Nombre de marchés européens étant à leur tour fermés jeudi à l’occasion de l’Ascension, les transactions devraient rester peu étoffées jusqu’à la publication, vendredi, des statistiques de l’emploi aux États-Unis. Pour l’heure, l’attention reste concentrée sur les valeurs de la technologie, des médias et des télécommunications (TMT) et en particulier sur France Télécom. On s’attend de plus en plus à ce que le groupe français annonce aujourd’hui le rachat, pour quelque 50 milliards d’euros, de la société britannique Orange Plc à Vodafone AirTouch et présente la constitution d’un nouveau groupe européen de la téléphonie cellulaire baptisé MobilCo. De source proche des discussions, on déclare que, malgré son caractère «tendu», cette ultime phase des discussions pourrait aboutir dès lundi soir. En dépit des craintes pesant sur le financement de cette opération géante, le titre France Télécom a clôturé la journée sur une hausse de 1,83 % à 144,4 euros. Son concurrent KPN a quant à lui progressé de 3,20 %, le marché percevant probablement d’un bon œil que l’opérateur néerlandais n’ait pas à lever de nouveaux fonds pour s’impliquer dans la lutte concernant Orange. Dans le même compartiment, Telefonica a gagné 4,59 % à Madrid, à quelques jours du lancement d’une offre sur ses quatre principales filiales latino-américaines. À Milan, Telecom Italia progressait de 4,55 %. Le marché a bien accueilli le fait qu’elle ne dépensera que 2,4 milliards d’euros pour son offre sur Seat, premier opérateur italien de portail Internet, lui-même en hausse de 6,78 %. Récemment très malmené, Equant a repris 5,47 % à la faveur d’un relèvement de recommandation sur le titre, par ailleurs considéré comme exposé à une OPA à ses cours actuels. La progression touche également les équipementiers télécoms, qui retrouvent la faveur des investisseurs dans un marché rendu porteur par les attributions des licences de téléphonie de la troisième génération (UMTS). Dans ce secteur, l’une des progressions les plus notables est celle d’Alcatel, en hausse de 4,5 % à 55,70 euros. Tokyo : reprise d’espoir La Bourse de Tolyo a clôturé lundi sur une hausse de 1,5 %, portée par les espoirs de résultats meilleurs que prévu pour les entreprises et une demande accrue sur les valeurs liées aux technologies de l’information, selon les opérateurs. L’indice de référence Nikkei-225 a gagné 237,30 points à 16 245,44. L’indice élargi Topix a gagné 6,22 points à 1 525,00 points. Les échanges se sont maintenus dans un volume réduit, estimé à 405 millions d’actions, contre 531 millions vendredi. «Le mouvement de vente s’est affaibli à mesure que les investisseurs redeviennent optimistes à propos des résultats des entreprises et achètent des valeurs technologiques», a indiqué un analyste, Kazue Mayuzumi. Ce regain d’optimisme s’explique par une enquête du quotidien Nihon Keizai Shimbun datée de samedi qui laisse entendre que le bénéfice net des entreprises japonaises cotées en Bourse serait quasiment multiplié par trois au cours de l’exercice en cours s’achevant en mars 2001. Le Nihon Keizai Shimbun a interrogé 1 297 entreprises non financières et a établi que leurs prévisions de bénéfice net global étaient en hausse de 190 % par rapport à celui de l’exercice précédent. Ces 1 297 entreprises représentent environ 80 % des entreprises cotées en Bourse. «Cette amélioration des résultats des entreprises a soutenu la hausse de l’indice», a affirmé M. Mayuzumi. La hausse de la Bourse s’est encore accrue dans l’après-midi grâce aux valeurs de l’électronique. «Fujitsu, Toshiba et d’autres fabricants de composants électroniques ont orienté le marché à la hausse dans l’après-midi», selon le courtier de la Kankaku Securities, Masatoshi Sato. Mais les investisseurs pourraient redevenir prudents dans la semaine, ont averti quelques opérateurs. «Les acteurs boursiers étaient détendus aujourd’hui, car la Bourse de New York n’est pas ouverte, a expliqué M. Sato, mais ils pourraient redevenir prudents, sous l’influence de Wall Street cette semaine». Sony Corp. a gagné 420 yens, soit 4,3 %, pour finir à 10 100 yens et Toshiba Corp. a grimpé de 33 yens, ou 3,4 %, à 1 018 yens. Fujitsu Ltd était en hausse de 55 yens à 2,930.
Le dollar continuait à être offert en ce début de semaine sur le marché des changes de Beyrouth, en l’absence d’intérêts particuliers à la demande de cette monnaie en dehors des besoins commerciaux quotidiens des opérateurs. Dans ce contexte, l’action de la Banque du Liban (BDL), qui a maintenu sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL...