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Actualités - CHRONOLOGIE

Le processus de Barcelone

Le processus de Barcelone a été lancé par la conférence euro-méditerranéenne qui a réuni 27 ministres des Affaires étrangères en novembre 1995 et défini les grands principes de ce nouveau partenariat. La Commission travaillerait d’ailleurs à l’élaboration d’une nouvelle version plus dynamique du processus de Barcelone. Pour l’Union européenne, il s’agissait d’établir une nouvelle stratégie plus globale qui remplacerait les accords bilatéraux de coopération qu’elle a signés avec les pays du sud de la Méditerranée. Un accord de ce type la lie au Liban depuis 1977. Il offre notamment à Beyrouth un accès préférentiel à son marché, sans réciprocité, ce qui pousse aujourd’hui les négociateurs libanais à se demander quel avantage ils pourraient tirer d’une modification de la situation. En fait la portée de l’accord de 1977 est limitée. Il reste cantonné au domaine commercial et à quelques protocoles de coopération financière. Beaucoup de changements économiques et politiques sont survenus depuis cette date, c’est pourquoi l’Union européenne a souhaité revoir sa stratégie, en tenant compte de quatre éléments. En premier lieu, Bruxelles souhaite instituer un nouveau type de partenariat politique fondé sur un dialogue entre les deux rives de la Méditerranée, garant d’une stabilité régionale qui ne manquera pas se servir les intérêts européens. Le second volet est écologique : les riverains du nord sont incapables d’empêcher seuls la pollution de la mer, ils ont besoin de la pleine coopération de ceux du sud. Le troisième aspect est démographique. Les pays membres de l’Union ont assisté impuissants à un afflux d’immigrés qu’ils souhaitent enrayer en contribuant – et c’est le quatrième et principal volet – au développement économique et social de la rive sud de la Méditerranée. La plupart des participants à la conférence de Barcelone ont adopté la déclaration de principe en 1995 et ont entamé un à un les négociations. La Tunisie et le Maroc se sont montrés les plus pressés, car ils avaient tout à gagner dans ce nouveau partenariat, synonyme d’aide financière massive. Ces deux pays réalisent 70 % de leurs exportations vers l’Union européenne. Les priorités des pays du sud diffèrent évidemment de celles des pays du nord. Au sud on pense en premier lieu au volet économique et à l’enveloppe financière qui l’accompagne, ainsi qu’aux transferts de technologies, à l’harmonisation des normes, grâce aux joint-ventures, etc. Ce nouveau cadre de partenariat avec l’UE crée aussi une concurrence entre les pays du sud qui rivalisent d’imagination pour attirer la plus grande part d’investissements européens. Pour certains pays comme le Liban et la Syrie, le volet politique revêt une importance plus grande que chez ses voisins du Maghreb. Ils ont en effet intérêt à impliquer davantage l’Europe au processus de paix avec Israël, un pays qui a déjà signé le partenariat Euromed. En avril, lors de la conférence de Stuttgart Beyrouth et Damas ont bien fait comprendre qu’ils refusaient de signer un pacte de stabilité qui remplacerait les résolutions de l’Onu.
Le processus de Barcelone a été lancé par la conférence euro-méditerranéenne qui a réuni 27 ministres des Affaires étrangères en novembre 1995 et défini les grands principes de ce nouveau partenariat. La Commission travaillerait d’ailleurs à l’élaboration d’une nouvelle version plus dynamique du processus de Barcelone. Pour l’Union européenne, il s’agissait...