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Actualités - CHRONOLOGIE

Chebaa : Berry exclut tout conflit avec l'Onu

Le chef du Parlement, M. Nabih Berry, a particulièrement insisté sur le fait que les hameaux de Chebaa appartiennent au Liban, réfutant tous les arguments avancés pour démontrer le contraire. Il n’en demeure pas moins qu’il a mis l’accent sur le fait que le dossier de Chebaa n’est pas à même de provoquer un conflit entre le Liban et l’Onu qui a émis des doutes sur la libanité de ces hameaux. «Mais cela ne veut pas dire que nous acceptons les allégations selon lesquelles ces localités n’appartiennent pas au Liban», a-t-il déclaré, estimant, dans son discours qu’il a prononcé durant le dîner offert en son honneur, vendredi soir, par le Mouvement culturel de Baskinta, que l’affaire de Chebaa constituera, si elle n’est pas résolue, «un facteur de tension et de défi». Étaient notamment présents au dîner, le ministre de la Réforme administrative, M. Hassan Chalak, représentant le chef du gouvernement, ainsi que MM. Michel Moussa, ministre des Affaires sociales et du Travail, Élie Ferzli, vice-président de la Chambre, les députés Nassib Lahoud, Antoine Haddad, Ghassan Achkar, Ahmed Soueid, Hussein Yatim, Salah Haraké et Béchara Merhej, ainsi que plusieurs autres personnalités. M. Berry devait développer deux principales idées dans son discours : l’appartenance des hameaux de Chebaa au Liban et la consolidation de l’entente nationale après le retrait israélien du Liban-Sud. Concernant Chebaa, il a souligné qu’il appelle depuis 1980 à la libération de ces hameaux. «Je ne savais pas que le Liban ne détenait qu’une seule carte incluant ces localités dans son territoire», a-t-il fait remarquer, indiquant qu’en 1945, les tribunaux libanais avaient rendu des jugements sur base desquels des biens-fonds dans les hameaux de Chebaa avaient été enregistrés dans les services fonciers de Saïda. Il a aussi rappelé que c’est la justice libanaise qui enquêtait au sujet de crimes commis dans la région. «Certains prétendent que les fermes de Chebaa appartiennent à la Syrie, mais est-il possible qu’il n’y ait même pas un Syrien qui possède un lopin de terre dans ce secteur !» s’est-il exclamé. Un accord syro-israélien sur Chebaa Après avoir indiqué que les Syriens et les Palestiniens ont reconnu que ces bourgades appartiennent au Liban, M. Berry a estimé que le Liban n’est concerné par aucun des accords qui auraient été conclus au sujet de Chebaa : «Un point du rapport du secrétaire général de l’Onu a attiré mon attention. (M. Kofi Annan) indique qu’après 1974, ces hameaux sont devenus en territoire syrien, suite à un accord entre la Syrie et Israël au sujet du groupe d’observation (Force des Nations unies pour l’observation du désengagement Fnuod). S’il y a eu un accord entre Israël et la Syrie, en quoi cela peut concerner le Liban ?», a-t-il fait valoir, assurant par ailleurs que le Liban est prêt à saisir la Cour internationale de justice au cas où l’État hébreu proclamerait son droit sur les hameaux de Chebaa. M. Berry avait auparavant énuméré les changements intervenus dans cette région où Israël a installé, depuis 1967 (date à laquelle elle a été occupée par les Israéliens) des stations de ski et des colonies de peuplement. «Il y a eu des changements, mais en dépit de cela, nous avions dit à (M. Terjé Roed) Larsen que nous ne pouvons qu’être en accord avec l’Onu et que les tentatives de semer la discorde entre les Nations unies et Beyrouth seront vouées à l’échec. Mais cela ne veut pas dire pour autant que nous admettons que les fermes de Chebaa ne sont pas libanaises». M. Berry a ensuite indiqué que le Liban dispose, «après la victoire éclatante qu’il a enregistrée sur Israël, d’une chance historique pour réaliser une entente authentique, ouvrir un dialogue et consolider la coexistence, de manière à ce que nul ne se sente lésé». Selon lui, «ce qui assure la stabilité de notre système, c’est l’entente et plus particulièrement l’entente au sujet de concepts unificateurs au sujet de la patrie, de la citoyenneté, des frontières, de l’appartenance, des amis, de l’ennemi, des droits et des devoirs des citoyens, de la liberté et de la démocratie».
Le chef du Parlement, M. Nabih Berry, a particulièrement insisté sur le fait que les hameaux de Chebaa appartiennent au Liban, réfutant tous les arguments avancés pour démontrer le contraire. Il n’en demeure pas moins qu’il a mis l’accent sur le fait que le dossier de Chebaa n’est pas à même de provoquer un conflit entre le Liban et l’Onu qui a émis des doutes sur la...