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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - La solution diplomatique serait privilégiée pour régler le conflit sur Chebaa Hoss promet la sécurité et les services aux habitants du caza de Hasbaya (photo)

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a souligné que le Liban n’aura de cesse jusqu’à ce qu’il récupère les hameaux de Chebaa, au cours d’une tournée qu’il a effectuée hier dans les villages de Hasbaya et de la Békaa-Ouest. Il a toutefois laissé entendre que c’est la solution diplomatique qui sera privilégiée à cette fin. Accompagné des ministres de l’Information et des P et T, MM. Anouar el-Khalil (originaire de Hasbaya et député de ce caza) et Issam Naaman, ainsi que de M. Ahmed Soueid, député de Hasbaya-Marjeyoun, le chef du gouvernement a entamé sa tournée par une visite à la localité de Hasbaya où une foule nombreuse était rassemblée pour l’accueillir aux côtés des cheikhs de Bayyada, dans la Daoudiyé (lieu de rassemblement) du village. Il a ensuite poursuivi sa tournée dans les villages de Aïn Kinya, Chouaya, Chebaa, Khalwet el-Bayyada, Kfarchouba, Kfar Hamam, Rachaya el-Foukhar, el-Fardis, Habbarié et Kawkaba. Partout où il s’est rendu, M. Hoss a été accueilli, au son des youyous et des chants folkloriques, par une foule en liesse qui lançait du riz et des pétales de fleurs sur son convoi. Devant les habitants de chaque village, il a assuré que l’État s’efforcera de subvenir sans tarder à leurs besoins, indiquant que les travaux ont d’ores et déjà commencé pour asphalter les routes et réhabiliter l’infrastructure hydraulique et électrique. M. Hoss leur a aussi promis qu’ils ne tarderont pas à sentir que l’État «est revenu en force dans leurs villages pour y maintenir la paix et la sécurité». À Chebaa toutefois, c’est un discours essentiellement politique que le chef du gouvernement a tenu en parlant de la détermination de l’État à étendre sa souveraineté sur les hameaux rattachés à cette bourgade et qu’Israël prétend être une terre syrienne. «Les hameaux de Chebaa sont incontestablement une terre libanaise et nous n’épargnerons aucun effort pour faire prévaloir notre droit sur ces localités afin de pouvoir les récupérer», a-t-il dit, affirmant que «l’État libanais a longtemps exercé son autorité sur ce secteur». Il a ensuite rappelé les démarches diplomatiques entreprises par le gouvernement pour faire prévaloir son point du vue sur les hameaux de Chebaa. « Une question hypothétique » M. Hoss devait répéter ce même discours devant les fils barbelés qui séparent Chebaa de ses hameaux et où il a brandi le V de la victoire en affirmant la détermination de l’État à étendre son autorité sur ce secteur. La même idée a d’ailleurs été développée par le chef du gouvernement au cours de deux interviews qu’il a accordées durant le week-end au quotidien égyptien al-Ahram et à la chaîne de télévision locale NBN. «Notre droit est clair et les Nations unies doivent nous aider», a-t-il fait valoir. Prenant le contre-pied de la position du Hezbollah dont le secrétaire général, cheikh Hassan Nasrallah, avait déclaré que la résistance se poursuivra au cas où Israël ne restituerait pas cette région au Liban, M. Hoss a laissé entendre que c’est la solution diplomatique qui sera privilégiée. Répondant ainsi à une question se rapportant à une éventuelle reprise des opérations anti-israéliennes pour libérer ces hameaux, il a déclaré : «C’est une question hypothétique à laquelle il n’y a pas de réponse, même si j’ai confiance dans l’attitude responsable de la Résistance et que je suis sûr de son souci de l’intérêt libanais supérieur. Les fermes de Chebaa sont une terre libanaise et nous continuerons d’œuvrer pour les récupérer dans le cadre de notre coopération avec l’Onu». Il a par ailleurs assuré que l’armée ne sera dépêchée dans la bande frontalière qu’après le déploiement de la Finul dans la région, déplorant le fait que «certains essaient de présenter cette mesure comme une question flottante et confuse alors qu’elle est en fait toute simple : la Finul doit vérifier le repli israélien et assurer ensuite la sécurité et la paix dans la région à travers le déploiement de ses contingents, avant d’aider l’État libanais à étendre son autorité sur cette partie du pays». Selon lui, le déploiement de l’armée au Liban-Sud n’est que la dernière étape de la mission de la Finul. «Pourquoi est-il aujourd’hui présenté comme si l’État libanais manquait à son devoir vis-à-vis des habitants du Sud alors que la vérité est tout autre», a ajouté M. Hoss, indiquant que les propos tenus par l’émissaire spécial de l’Onu, M. Terjé Roed-Larsen, s’inscrivent dans le même ordre d’idée.
Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a souligné que le Liban n’aura de cesse jusqu’à ce qu’il récupère les hameaux de Chebaa, au cours d’une tournée qu’il a effectuée hier dans les villages de Hasbaya et de la Békaa-Ouest. Il a toutefois laissé entendre que c’est la solution diplomatique qui sera privilégiée à cette fin. Accompagné des ministres de...