A la recherche d'un maximum de garanties

Selon des sources diplomatiques bien informées, le principal objectif de la mission de l’émissaire du secrétaire général de l’Onu Terjé Roed-Larsen consisterait à obtenir le maximum de garanties permettant aux Casques bleus de mener à bien leur mission dans les zones libérées du Sud. Les mêmes sources indiquent toutefois que si, à la lumière de ses entretiens avec les dirigeants libanais, M. Roed-Larsen est «rassuré» à cet égard, il estime en revanche que les garanties fournies par Beyrouth «ne correspondent pas à la conception que les Nations unies s’en font». Le gouvernement libanais se réserve le droit de définir la nature de la force nécessaire au maintien de la sécurité au Sud. Selon ces sources, les autorités ne veulent surtout pas précipiter les choses pour ne pas courir le risque d’un échec de l’armée au Sud, qui remettrait en question tous les acquis de la libération et de la victoire. L’émissaire de l’Onu n’a pas été en mesure non plus d’obtenir une réponse de Beyrouth concernant l’augmentation des effectifs de la Finul. Le gouvernement préfère procéder par étapes en commençant par s’assurer auprès de l’Onu du retrait total de l’armée israélienne. Il insiste aussi sur «l’équilibre des nationalités au niveau des forces supplémentaires qui seront adjointes aux effectifs actuels de la Finul». En tout état de cause, les mêmes sources indiquent que M. Roed-Larsen est disposé à entrer en contact avec toutes les parties susceptibles de garantir le succès de la mission dont seront investis les Casques bleus. Il est disposé, pour cela, à rencontrer aussi le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. Sur un autre plan, dans ses rapports adressés à New York, l’émissaire de M. Kofi Annan n’a pas manqué d’exprimer son admiration pour la maturité dont ont fait preuve la Résistance et la population du Sud. En effet, l’une et l’autre sont parvenues, selon lui, à éviter toute réaction sanglante à l’égard des partisans et des miliciens de l’Armée du Liban-Sud.