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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Liban-Sud - Roed-Larsen fait le point de sa mission Pas de lien pour l'Onu entre retrait et détenus (photo)

Dans une conférence de presse organisée au siège de l’Escwa, l’envoyé spécial de l’Onu au Proche-Orient, M. Terjé Roed-Larsen, a indiqué avoir été informé par les responsables libanais qu’ils respecteront la décision du Conseil de sécurité relative au tracé des frontières. L’émissaire des Nations unies a par ailleurs fait le point sur le rôle de la Finul au Liban-Sud, sur le tracé des frontières entre la Syrie et le Liban, ainsi que sur la question des détenus dans les prisons israéliennes. L’Onu estime que la question des Libanais emprisonnés en Israël n’est pas liée au retrait israélien, contrairement à la libération des prisonniers de Khiam, a affirmé M. Roed-Larsen. «Toutefois, l’Onu travaillera d’arrache-pied pour créer les conditions de la libération des autres prisonniers libanais détenus en Israël». «Je soulèverai cette question dans les prochains jours avec les responsables en Israël», a ajouté Roed-Larsen. L’émissaire aurait demandé lors de ses entretiens jeudi, avec les responsables libanais, une liste des détenus en Israël, sur laquelle figurent les noms de cheikh Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani. L’envoyé spécial des Nations unies a invité le gouvernement libanais à rétablir son autorité dans le sud du pays avec l’aide des Casques bleus, et à y garantir la sécurité. Il a demandé à toutes les parties d’accepter et de respecter la confirmation prochaine par les Nations unies de la fin de l’occupation israélienne du Liban-Sud, ce qui sera chose faite dans les jours qui viennent, a-t-il affirmé. Précisant que la tâche de la Finul consistait, dans une première étape, à s’assurer que le retrait israélien s’effectuait conformément à la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu, M. Roed-Larsen a souligné que cette mission se fondait au départ sur trois requis fondamentaux, à savoir le départ définitif des forces israéliennes du territoire libanais, la désintégration de l’Armée du Liban-Sud, «chose qui est déjà faite, la structure militaire de l’ALS ayant été complètement démantelée», et enfin l’assurance que tous les prisonniers de Khiam sont bien libérés. Cela a également été confirmé sur le terrain, a-t-il dit. Pour ce qui est du retrait, sur lequel M. Roed-Larsen s’est longuement étendu, la question qui s’est posée au départ était de savoir quelle serait la ligne de frontière entre le Liban et la Syrie. Il s’agissait de savoir sur quel tracé les Nations unies allaient se fonder pour confirmer le retrait, «ce point ayant déjà fait l’objet de nombreuses discussions», a souligné l’émissaire onusien. «Les Nations unies n’ont pas pour mission de délimiter les frontières, a-t-il rappelé. C’est une affaire qui relève exclusivement des États concernés qui doivent régler le problème entre eux, sur la base des usages et des lois internationaux». Le litige sur Chebaa Interrogé sur l’affaire des hameaux de Chebaa, M. Roed-Larsen a souligné qu’il s’agissait d’une question «technique et non politique». «Si le Liban et la Syrie avaient conclu un accord frontalier international, cette question aurait pu être traitée directement par l’Onu», a-t-il précisé. Selon lui, «il y a, bien sûr, une frontière entre le Liban et la Syrie, mais celle-ci n’est pas dûment enregistrée comme frontière internationale contrairement à celle entre le Liban et Israël». Par conséquent, «nous avons eu recours à près de 25 différentes cartes géographiques pour vérifier le tracé des frontières adoptés par les deux pays», a affirmé en substance M. Roed-Larsen, qui a par ailleurs indiqué que l’Onu s’est également référée aux zones d’opération de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et à celles de la Force de l’Onu chargée d’observer le désengagement (Fnuod) entre la Syrie et Israël, dans la partie ouest de la Syrie. «Nous nous sommes rendus compte que la ligne de la frontière syro-libanaise qui sépare la Finul de la Fnuod coïncidait avec la frontière figurant sur les cartes libanaise et syrienne». Ce sont précisément ces mêmes lignes de démarcation que la Finul adoptera, en accord avec les deux gouvernements concernés et avec le Conseil de sécurité, a encore précisé M. Roed-Larsen. «Si à l’avenir, le Liban et la Syrie concluent un accord international concernant leurs frontières, ils pourront, s’ils le désirent, demander au Conseil de sécurité de l’Onu de modifier les missions de la Finul et de la Fnuod, et il reviendra au Conseil de sécurité de décider», a-t-il dit. L’émissaire de l’Onu a toutefois indiqué avoir «pris note de la revendication par le Liban des fermes de Chebaa», occupées en 1967 par Israël, qui affirme qu’il s’agit d’un territoire syrien. L’Onu avait réitéré jeudi dernier que les fermes de Chebaa n’étaient pas concernées par le retrait israélien. À la question de savoir ce qu’il pensait de la détermination affichée par le Hezbollah de poursuivre la guerre, M. Terjé Roed-Larsen a affirmé que les Nations unies s’attendent à ce que les deux gouvernements concernés se plient aux décisions du Conseil de sécurité. «Cela s’applique également aux parties non officielles», a-t-il dit en référence au Hezbollah. La formation intégriste s’est dite prête, vendredi, à poursuivre la lutte contre les Israéliens s’ils ne libéraient pas les prisonniers libanais et ne se retiraient pas de la zone contestée des fermes de Chebaa. Assurances pour les Casques bleus Les pays fournissant des contingents à la force de la paix de l’Onu doivent avoir la garantie que leurs hommes seront bien accueillis et leur mission reconnue, a poursuivi M. Roed-Larsen. Les Casques bleus seront chargés de témoigner que le retrait israélien a bien eu lieu et d’aider au rétablissement de l’autorité du gouvernement libanais dans la région. L’émissaire onusien s’est dit rassuré par la visite de nombreux responsables politiques dans le sud du Liban à la suite de ce retrait. «Une fois le retrait confirmé, nous espérons que le gouvernement assumera ses responsabilités en matière de sécurité dans le sud du pays», a-t-il déclaré. Enfin, à propos d’une éventuelle participation iranienne au contingent des forces intérimaires, M. Roed-Larsen a affirmé qu’il était encore trop tôt pour savoir quels sont les pays participants. Rappelons que le redéploiement de la Finul se fera sur la base d’un renforcement de ses bataillons, dont les effectifs seront portés à 7 900.
Dans une conférence de presse organisée au siège de l’Escwa, l’envoyé spécial de l’Onu au Proche-Orient, M. Terjé Roed-Larsen, a indiqué avoir été informé par les responsables libanais qu’ils respecteront la décision du Conseil de sécurité relative au tracé des frontières. L’émissaire des Nations unies a par ailleurs fait le point sur le rôle de la Finul au...