Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le retrait israélien vu par la presse européenne L'Onu devrait combler le vide laissé par l'Etat hébreu

La presse en Europe estime qu’Israël a subi une «grave défaite politique» avec son retrait du Liban-Sud. Plusieurs quotidiens demandent aux «Nations unies de combler le vide laissé dans cette région par le départ de l’armée israélienne», rapporte l’AFP. «Il semble indiscutable que la décision de Barak soit opportune mais cela n’empêche pas que le spectacle du retrait juif et de la débandade chrétienne, abandonnant espoirs et possessions, constitue l’une des grandes défaites politiques d’Israël», affirme El Pais (gauche) à Madrid. En conséquence, «il est urgent que le Conseil de sécurité occupe aussitôt que possible le vide laissé par Israël avec les 8 000 Casques bleus demandés par Kofi Annan et que les grandes puissances imposent le plus tôt possible à la Syrie et à Israël un accord politique acceptable par tous», estime El Mundo (libéral). Pour le grand quotidien libéral de Barcelone, La Vanguardia : «La satisfaction d’abandonner un labyrinthe qui n’a rapporté que des calamités semble logique mais, en même temps, la façon dont se produit le retrait, dont le principal bénéficiaire est le groupe Hezbollah, suscite les pires craintes». La presse portugaise est encore plus pessimiste, le quotidien Diario de Noticias affirme qu’avec le retrait israélien : «Les attaques du Hezbollah au nord d’Israël ne vont pas s’arrêter. Elles vont au contraire augmenter, au nom d’Allah. Pour défendre Israël et ses citoyens, il ne restera plus à Barak que la voie de la guerre. Triste destin pour une colombe». «De tous les scénarios élaborés pour en finir avec la “tragédie du Sud-Liban”, celui-ci est de loin le pire pour Israël», affirme le Publico. La presse britannique titre, elle aussi, sur le «chaos et l’humiliation» pour l’État hébreu. Mais le Guardian souligne qu’il est temps de garder «la tête froide au Moyen-Orient». Il constate que «M. Barak a tenu parole au Liban. Il a accompli ce que les autres n’ont pas osé faire, il lui reste maintenant cinq mois pour arriver à son objectif d’une paix globale et d’un règlement final sur le tracé des frontières», souligne le quotidien de gauche. À Paris, Libération est moins optimiste. «Les conséquences de la fausse manœuvre du Premier ministre israélien sont d’ores et déjà désastreuses : alors qu’il espérait, à l’origine, prendre Damas à contre-pied, il se retrouve face à une victoire psychologique et politique de son pire ennemi, ce Hezbollah auquel les Syriens ont manifestement décidé de laisser carte blanche, pour l’instant», affirme le quotidien.
La presse en Europe estime qu’Israël a subi une «grave défaite politique» avec son retrait du Liban-Sud. Plusieurs quotidiens demandent aux «Nations unies de combler le vide laissé dans cette région par le départ de l’armée israélienne», rapporte l’AFP. «Il semble indiscutable que la décision de Barak soit opportune mais cela n’empêche pas que le spectacle du...