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Actualités - CHRONOLOGIE

Auto - Rallye d'Argentine Marcus Gronholm (Peugeot WRC) : un sacré numéro !

Richard Burns et Marcus Gronholm s’aspergent de champagne sur le podium du Rallye d’Argentine, par une fin d’après-midi pluvieuse, à Cordoba. Une accolade, une gorgée du liquide pétillant, les deux hommes fêtaient à leur manière la fin d’une bataille somptueuse qu’ils avaient dominée de toute leur haute taille. Les deux «grands» venaient d’effectuer une formidable démonstration sur les pistes cassantes de la région ouest de Cordoba, dans la boue, le brouillard. Mais si le numéro de Richard Burns (Subaru Impreza) était attendu en tête, la deuxième place de Marcus Gronholm (Peugeot 206 WRC) l’était un peu moins. Le Finlandais découvrait pour une bonne partie les pièges argentins. Sa seule expérience datait de 1997. Et encore, les routes empruntées étaient pour la plupart différentes. «Et l’expérience, ça compte à ce niveau», reconnaissait Gronholm. Pourtant ce dernier avait inquiété Burns jusqu’au bout, contraint le vainqueur à rester sous pression. «Tout pouvait arriver, admettait le Britannique. À aucun moment je n’ai eu l’occasion de me relâcher, d’assurer. J’ai dû attaquer jusqu’à l’arrivée». « Capable de choses merveilleuses » Depuis le début de la saison, le pilote de la 206 WRC avait déjà eu l’occasion de démontrer ses formidables capacités d’adaptation, son aptitude à se révéler immédiatement compétitif quelque soit le terrain. Même sur l’asphalte a priori sa faiblesse. Marcus Gronholm se disait pourtant surpris de sa deuxième place, contrairement à ses employeurs, Corrado Provera, directeur de Peugeot Sport, et Jean-Pierre Nicolas, le responsable des rallyes du constructeur français. «Marcus ne m’a pas étonné. Je sais qu’il est capable de tout. De gagner, même quand c’est la première ou la deuxième fois qu’il vient sur une épreuve. Il est capable de faire des choses merveilleuses. Il l’a prouvé une fois de plus en Argentine», disait ce dernier. Le Finlandais a rejoint le cercle limité des pilotes à pouvoir jouer le titre, à rivaliser avec Richard Burns au summum de son art au volant d’une Subaru Impreza WRC 2000 impressionnante d’efficacité. «Vous avez sur le podium de Cordoba trois des protagonistes dans la course au titre, auxquels il faut ajouter Carlos (Sainz) et Colin (McRae)», indiquait d’ailleurs Tommi Makinen, le tenant du titre. « Rien n’est joué » Aujourd’hui, Peugeot semble ainsi avoir plus de chance de jouer le titre pilote que celui des constructeurs, objectif avoué en début de saison. «Cela reste notre but, répondait pourtant Corrado Provera. Tant que ce sera possible arithmétiquement, on cherchera à l’atteindre. Maintenant, il nous faut gagner et placer deux voitures dans les points. Ce que nous n’avons pas réussi à cause de notre jeunesse dans le championnat». «C’est très difficile à dire encore parce que nous ne sommes pas à la moitié du championnat, reprenait Jean-Pierre Nicolas. On a fait six épreuves sur 14, nous sommes deuxièmes chez les pilotes, troisièmes aux constructeurs. La tendance peut très bien s’inverser rapidement. Tout dépendra de notre progression». «Personnellement, je ne renonce pas. C’est trop tôt. C’est vrai que Subaru est détaché. Mais ce n’est pas grave. Rien n’est joué», insistait Nicolas. Première conséquence de l’immense talent de Marcus Gronholm cependant, Peugeot va modifier ses plans, son programme. «Nous allons engager trois voitures dans plus d’épreuves que prévu», révélait ainsi Corrado Provera. Déclaration Colin McRae (G-B/Ford Focus, abandon) : «Nous avions tout prévu pour une grande bataille, mais cela n’a servi à rien. Je pense que tout le monde savait que ce dernier jour difficile verrait rencontrer des problèmes. Ce fut moi malheureusement. Je ne suis pas sûr cependant que j’aurais pu rattraper Richard (Burns), mais je pense que la deuxième place était possible, ce qui aurait été excellent. Nous étions venus sur ce rallye pleins de confiance après notre victoire en Catalogne. Et, avec Carlos (Sainz) en tête et moi troisième à l’issue du premier jour, cette confiance était justifiée. C’est dommage qu’un incident stupide m’ait contraint à l’abandon».
Richard Burns et Marcus Gronholm s’aspergent de champagne sur le podium du Rallye d’Argentine, par une fin d’après-midi pluvieuse, à Cordoba. Une accolade, une gorgée du liquide pétillant, les deux hommes fêtaient à leur manière la fin d’une bataille somptueuse qu’ils avaient dominée de toute leur haute taille. Les deux «grands» venaient d’effectuer une formidable...