Affaiblie mais pas effondrée, selon Israël

L’ALS est «affaiblie mais pas effondrée», a déclaré hier le vice-ministre israélien de la Défense Ephraïm Sneh à la radio publique israélienne, en réaction à des titres de journaux israéliens évoquant un «effondrement de l’ALS». «Lorsque se crée un vide, il se remplit aussitôt, en l’occurrence par le Hezbollah, et l’Onu n’a pas réussi à empêcher cette infiltration car elle n’a pas les moyens d’affronter une guérilla», a ajouté M. Sneh. Le vice-ministre a mis en garde contre «l’entrée du Hezbollah dans les villages le long de la frontière, ce qui pourrait nous ramener à la situation d’avant (l’invasion israélienne du Liban)», en juin 1982. Pour l’ex-ministre israélien de la Défense Moshé Arens, le retrait militaire israélien du Liban-Sud marque «la trahison de l’ALS» par Israël. «Nous recueillons aujourd’hui les fruits de notre stupide retenue face aux opérations du Hezbollah. Il aurait fallu d’abord faire régner le calme et abandonner les arrangements (d’avril 1996)», a-t-il déclaré hier à la radio publique. Par ailleurs, l’armée israélienne a critiqué hier l’incapacité des forces de l’Onu à contrôler la situation au Liban et à empêcher le Hezbollah de circuler dans les zones évacuées par l’armée israélienne et sa milice auxiliaire. «L’armée israélienne considère comme grave l’incapacité des forces de l’Onu à contrôler la situation, ce qui peut conduire à une escalade de la violence dans le secteur central de la zone de sécurité», a-t-elle indiqué dans un communiqué. «L’armée continue à évaluer la situation», a-t-elle ajouté.