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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Colloque - Impact évident sur la situation sociale Les jeunes rêvent toujours d'émigrer

Les Ligues des anciens des écoles secondaires privées ont organisé le week-end dernier à l’hôtel «Carlton» un colloque sur «La limitation de l’émigration des jeunes». Quelles sont les raisons derrière l’exode des jeunes et comment mettre fin à la fuite des cerveaux, tels étaient les principaux thèmes qui ont été débattus deux jours durant. Prenant la parole devant un parterre de spécialistes et de responsables, l’avocat Mohammed Njeim a mis en garde contre le danger de l’émigration et son impact sur la situation sociale dans son ensemble. Il a en outre évoqué la nécessité de définir une politique démographique qui puisse organiser et par conséquent limiter l’exode des jeunes. Après un rappel sur l’historique de l’émigration libanaise, «un phénomène inhérent au patrimoine libanais», le député du Nord Boutros Harb a mis l’accent sur les causes du mouvement de nos jours qui relève, a-t-il souligné, de facteurs économiques tels que la récession et la concurrence de la main-d’œuvre étrangère. Cependant, la raison fondamentale qui réside derrière l’exode des jeunes est la perte de confiance en l’avenir politique et démocratique du pays et le sentiment profond que les Libanais ne sont pas maîtres chez eux mais sont gouvernés par l’étranger, a ajouté le député. Mohammed Sammak a également mis en relief le facteur socio-économique, en précisant que l’émigration n’est autre que l’expression d’un déséquilibre entre les opportunités existantes sur le marché du travail et l’ambition du Libanais. Il a précisé qu’il est nécessaire d’adopter une politique de développement économique et de reconsidérer les programmes de l’enseignement, de manière à les adapter aux besoins du marché du travail. Sur le thème de la problématique de l’émigration et son importance en chiffres, les intervenants sont tombés d’accord pour dire qu’il «n’existe pas de statistiques sérieuses à ce sujet» et que les contradictions dans les chiffres avancés sont déroutantes. Mme Thérèse Harb ira même jusqu’à dire lors de son intervention que le Liban est «l’adversaire des statistiques rigoureuses». Passant en revue la répartition (en chiffres) des Libanais vivant à l’étranger, Mme Harb a affirmé qu’entre 1991 et 1999, plus de 900 000 personnes ont quitté le pays et près de 41 % des jeunes rêvent actuellement de quitter, 22 % d’entre eux ayant déjà postulé pour des visas d’immigration auprès des ambassades étrangères. Se fondant sur des statistiques effectuées par l’UNDP, Mme Harb a par ailleurs souligné que ce sont les universitaires qui représentent le taux le plus élevé parmi les immigrants. Pour sa part, Abdo Kahi, sociologue, a passé en revue les différentes caractéristiques de l’exode, à savoir l’émigration vers l’Occident, les facteurs économiques, l’exode rural, les différents conflits qui ont secoué le pays à travers l’histoire et enfin «un déterminisme culturel libanais aliénant».
Les Ligues des anciens des écoles secondaires privées ont organisé le week-end dernier à l’hôtel «Carlton» un colloque sur «La limitation de l’émigration des jeunes». Quelles sont les raisons derrière l’exode des jeunes et comment mettre fin à la fuite des cerveaux, tels étaient les principaux thèmes qui ont été débattus deux jours durant. Prenant la parole devant un...