Formation - Remise de diplômes à des auxiliaires psychosociaux à Jezzine et Nabatiyeh Médecins sans frontières pour répondre aux besoins des populations éprouvées(photo)

Quarante-six auxiliaires psychosociaux à Jezzine et vingt-cinq autres à Nabatiyeh ont été formés par le bureau de Médecins sans frontières (MSF) au Liban, en association avec le ministère des Affaires sociales. Les remises de diplômes se sont déroulées samedi 13 mai pour Jezzine et samedi 20 mai pour Nabatiyeh, en présence de M. Michel Moussa, ministre des Affaires sociales, de plusieurs notables des deux régions et du personnel de l’association et du ministère concerné par le projet. Marie-Ève Rabbath, psychologue et coordinatrice du programme psychosocial à Jezzine, explique les objectifs du programme formation des auxiliaires, support d’activités communautaires et renforcement d’un réseau professionnel capable de répondre aux besoins psychosociaux des habitants de la région. Les activités communautaires incluent des conférences sur des sujets de santé générale et des rencontres individuelles ou en groupes sur des problèmes psychosociaux. «Les auxiliaires font partie de structures déjà existantes (associations, institutions...), explique Mme Rabbath. À travers leur travail au sein de leurs organisations, ces auxiliaires formés seront en mesure de poursuivre leur soutien psychosocial aux personnes avec lesquelles ils sont en contact, dans une école à titre d’exemple». Quels sont les problèmes psychosociaux rencontrés actuellement dans ces régions ? «Après de longues années de guerre, il existe surtout des problèmes d’anxiété, de dépression, dus aux violences subies, à la perte d’êtres chers, etc., souligne Claudine Assaad, directrice du centre de service communautaire à Jezzine (relié au ministère des Affaires sociales). Il y aurait beaucoup de régions touchées par ces mêmes problèmes, mais la différence, au Liban-Sud, c’est qu’il existe très peu de ressources». C’est précisément ce manque de ressources qui a justifié l’implantation de ce programme dans ces localités. «MSF a coordonné avec toutes les associations présentes sur le terrain avant de se lancer dans ce programme afin d’identifier les besoins», poursuit Mme Rabbath. Cette association se charge actuellement d’employer un psychologue et un psychiatre pour ces deux régions afin qu’ils assistent les auxiliaires en cas de besoin. Des centres ont également été créés à Nabatiyeh et à Jezzine avec les ressources nécessaires pour l’organisation d’activités (livres, télévision, vidéo...). Mme Rabbath n’exclut pas que le programme puisse s’étendre à d’autres régions du Liban-Sud. «Le critère le plus important pour nous dans le choix d’une région est le manque de ressources», ajoute-t-elle. Il faut préciser que MSF, qui a commencé ses activités au Liban en décembre 1998, a d’autres programmes et projets dans ce pays. Parmi ses réalisations, figurent des contributions à l’hôpital gouvernemental de Jezzine (dont une machine d’anesthésie), à la Croix-Rouge libanaise de Jezzine (trois ambulances et des équipements), des cycles de formation aux secouristes de la Croix-Rouge, des cours de formation d’aides-soignantes (en collaboration avec l’Unicef et l’école technique gouvernementale de Jezzine)...