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Actualités - ANALYSE

Liban-Sud - Les hameaux de Chebaa, l'ALS et le rôle de la Finul Annan s'emploie à obtenir un retrait dans le calme

Il y a deux grandes inconnues concernant le retrait israélien du Sud et de la Békaa-Ouest : le litige sur les hameaux de Chebaa, d’une part, et les conditions dans lesquelles s’effectue l’opération d’évacuation, d’autre part. Jusqu’à présent, tout indique que les fermes de Chebaa ne remettront pas en question le retrait israélien qui arrivera à conclusion quels que soient les obstacles auxquels il pourrait se heurter. En outre, la plupart des observateurs estiment que le processus de libération se déroulera dans le calme et que Beyrouth acceptera la résolution du Conseil de sécurité concernant Chebaa, qu’elle soit ou non en sa faveur. De fait, le Liban ne peut se permettre de défier l’Onu même si sa décision est inique. Il se mettrait ainsi au ban des nations et justifierait du coup une guerre israélienne contre lui, l’État hébreu bénéficiant de surcroît d’une couverture internationale dans son agression. Le gouvernement libanais n’aurait donc d’autre choix que de recourir aux voies diplomatiques pour tenter de récupérer ses droits concernant notamment les hameaux de Chebaa. En tout état de cause, il ne sera nullement question de recourir à la force. Quid de l’Armée du Liban-Sud ? L’Onu ayant exigé a priori le démantèlement de la milice en même temps que le retrait des forces israéliennes, Tel-Aviv pourra difficilement utiliser l’ALS comme une carte de pression. Du reste, les pays disposés à participer à la Constitution d’une force internationale au Sud ont posé une condition majeure à leur contribution : la milice doit être démantelée, faute de quoi, elle constituerait un facteur évident de déstabilisation et justifierait la poursuite des actions de la résistance. Les parties concernées soulignent ainsi la nécessité d’avoir des garanties à ce sujet. Reprise des négociations Après le retrait israélien du Liban, les observateurs s’attendent par ailleurs à une reprise des pourparlers de paix libano-israéliens et syro-israéliens. Le but est de parvenir à un règlement définitif du conflit au Proche-Orient avant la fin de l’année, règlement qui coïnciderait avec la fin du mandat du président américain Bill Clinton. Celui-ci pourra de ce fait exploiter cette carte dans le cadre de la campagne présidentielle de son successeur démocrate Al Gore. D’autre part, le gouvernement Hoss a tout intérêt à obtenir un retrait dans le calme dans la mesure où le pays ne peut plus se permettre une nouvelle escalade de violence qui le conduirait au bord de la catastrophe économique. Une évacuation sans problème est également nécessaire si l’on veut que les élections législatives aient lieu normalement dans les délais. Pour toutes ces raisons les contacts et les réunions visant à la réalisation d’un retrait pacifique vont bon train au niveau international. Le rapport que le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan est censé soumettre au Conseil de sécurité à partir de cette semaine envisagera donc la question sous tous ses angles et tentera de trouver des solutions aux problèmes épineux tels que les hameaux de Chebaa, le statut de l’ALS et de la Finul. Pour les Nations unies, il est également important de sonder les intentions du Liban, de la Syrie et de la Résistance islamique. Il convient en effet d’obtenir le maximum de garanties en vue d’un retrait israélien sans obstacle. M. Annan tient aussi à ce que la résolution du Conseil de sécurité soit approuvée à l’unanimité des membres. Pas question dans tous les cas qu’elle fasse l’objet d’un veto quelconque de l’une des cinq grandes puissances. Pour cela, il s’agit d’obtenir l’agrément de toutes les parties concernant les fermes de Chebaa, l’Armée du Liban-Sud et le rôle de la Finul, de manière à ce que celle-ci puisse assumer convenablement ses responsabilités.
Il y a deux grandes inconnues concernant le retrait israélien du Sud et de la Békaa-Ouest : le litige sur les hameaux de Chebaa, d’une part, et les conditions dans lesquelles s’effectue l’opération d’évacuation, d’autre part. Jusqu’à présent, tout indique que les fermes de Chebaa ne remettront pas en question le retrait israélien qui arrivera à conclusion quels que soient les...