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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - L'ALS n'exclut pas un retour aux positions évacués Cinq villages libérés après 22 ans d'occupation(photo)

Plus d’un millier de Libanais ont regagné hier de leur propre initiative cinq villages du secteur central de la zone occupée par Israël qui avaient été évacués par l’Armée du Liban-Sud. Les habitants, contraints de quitter ces villages dans la foulée de l’invasion israélienne de 1978, les ont regagnés en compagnie de partisans du Hezbollah, sans armes, qui arboraient les drapeaux de leur formation en faisant le signe de la victoire. À pied ou en voiture, ils ont regagné dans une ambiance de fête les villages de Qantara, Aadshit al-Qosaïr, Aalmane et Deir Siriane, avant de poursuivre leur avancée sur Taïbé sans savoir si les miliciens de l’ALS se trouvaient toujours dans la position que leur avait remise, mercredi, l’armée israélienne dans ce village. Pour y parvenir, ils ont emprunté des routes défoncées à Wadi al-Hujair, un vallon théâtre de violents bombardements il y a encore deux jours, ou sont passés à travers champs notamment pour atteindre Aadchit al-Qsair, dont la route passe par Taïbé, qu’ils croyaient toujours sous occupation. Nul n’est venu entraver leur progression, les miliciens de l’ALS s’étant retirés de leurs fortins et de leurs postes dans ce secteur d’une dizaine de km2. Interrogé à ce sujet, un officier de l’ALS dans la zone occupée a affirmé que la milice «maintient des positions fixes et d’autres mobiles». «Si nous jugeons utile de revenir dans une position évacuée, nous le ferons», a-t-il ajouté, sans autre détail. Tout avait commencé lorsque des habitants de Qantara, venus enterrer un des leurs dans le village de Ghandouriyé qui lui fait face hors de la zone occupée, ont appris que les miliciens de l’ALS avaient évacué leurs positions aux abords de leur village. Une centaine d’entre eux se sont aussitôt rendus à Qantara, suivis par des habitants des villages voisins, alertés par le Hezbollah du départ de l’ALS. Dans une atmosphère de liesse, avec à leur tête le député du Hezbollah Nazih Mansour ainsi que des responsables du mouvement Amal, ils ont pénétré dans les ruelles de ces villages, où les rares résidents les ont accueillis en lançant du riz et des fleurs en signe de joie. L’ALS a également abandonné hier sa position sur le littoral à 14 km au sud de Tyr, commandant la «porte» de Hamra, un point de passage reliant le secteur occidental de la zone occupée au reste du Liban. Le premier barrage de l’ALS sur la route côtière se trouve désormais à trois kilomètres de Naqoura, où se trouve le quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban. L’ALS avait déjà abandonné jeudi sa position à Bayyada, à 300 mètres au nord de la «porte» de Hamra. Depuis le 9 mai, l’ALS a au total abandonné sept villages de la zone occupée. À cette date, des habitants de Aramta, éloignés de chez eux pendant 22 ans, avaient réintégré ce village, le premier de la zone occupée par Israël d’où s’étaient retirés les miliciens de l’ALS.
Plus d’un millier de Libanais ont regagné hier de leur propre initiative cinq villages du secteur central de la zone occupée par Israël qui avaient été évacués par l’Armée du Liban-Sud. Les habitants, contraints de quitter ces villages dans la foulée de l’invasion israélienne de 1978, les ont regagnés en compagnie de partisans du Hezbollah, sans armes, qui arboraient les drapeaux...