Barak alerte Chirac, Abdallah et Moubarak La situation est extrêmement grave

Le Premier ministre israélien Ehud Barak, confronté au dérapage dans les territoires palestiniens et au Liban, a consacré hier la réunion de son gouvernement à ce double dossier après avoir été contraint de reporter sine die un voyage aux États-Unis. Mais il semble que c’est surtout la situation explosive au Liban-Sud qui suscite sa plus vive inquiétude. M. Barak devait s’entretenir mardi avec le président Bill Clinton, notamment pour faire le point sur les conditions du retrait israélien du Liban prévu d’ici le 7 juillet. Mais il a préféré rester à Jérusalem pour gérer une situation qu’il a qualifiée d’«extrêmement grave». Il a ainsi téléphoné au roi Abdallah II de Jordanie, qui a effectué hier une brève visite à Damas, ainsi qu’aux présidents égyptien Hosni Moubarak et français Jacques Chirac «pour les mettre en garde contre les implications possibles des derniers événements sur le processus de paix», selon un communiqué officiel. Le Likoud (opposition de droite) a annoncé pour sa part qu’il reportait d’une semaine le dépôt d’une motion de défiance contre le gouvernement «en raison des priorités nationales».