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Actualités - DISCOURS

Baabda - Joumblatt reçus par le chef de l'Etat Lahoud : sans la Syrie, je n'aurais pas réussi à réédifier le pays et l'armée

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a considéré hier que la force des Libanais réside dans leur unité, réaffirmant l’attachement du Liban à un retrait israélien inconditionnel du Liban-Sud. Dans une allocution qu’il a prononcée devant une délégation de la Fédération des Ligues chrétiennes qu’il a reçue à Baabda, le chef de l’État a déclaré : «Nous sommes devenus forts lorsque nous nous sommes réunifiés, lorsqu’une armée nationale a été édifiée, lorsque nous avons placé la Résistance sous notre protection et que (le langage) confessionnel a cessé». Après avoir souligné qu’en appelant à la libération de son territoire, le Liban ne fait que «réclamer un droit», le général Lahoud s’est félicité de ce que le Liban bénéficie de l’appui de la Syrie et des pays arabes. «Je le répète, sans la Syrie, je n’aurai pas réussi à réédifier le pays et l’armée, aujourd’hui forte de 75 000 militaires qui peuvent seuls prendre en main la situation lorsque quelqu’un ose porter atteinte au pays. De plus, les pays arabes nous respectent et affirment que nous avons restitué aux Arabes leur dignité. Tout cela ne constitue-t-il pas une source de force ?», s’est-il interrogé. Le général Lahoud, qui s’est déclaré en faveur d’un retrait israélien imminent du Liban-Sud, a insisté sur le fait que les Israéliens se replient malgré eux, soulignant qu’ils ont essayé et qu’ils tenteront toujours, «mais sans succès» de provoquer des troubles dans le pays. Il a rappelé les tentatives israéliennes de se dérober à l’application de la 425, s’étonnant de ce que l’État hébreu ait pu menacer de bombarder le Liban en cas de problèmes au niveau de la frontière, après le retrait de ses forces. «Ils agissent de la sorte pour dire au monde que même si nous nous retirons, vous ne pourrez pas investir au Liban. Une telle attitude est inadmissible», a-t-il fait valoir, avant de déclarer que c’est devant l’Onu que des problèmes entre deux États sont réglés. Le chef de l’État a rappelé le problème de la présence palestinienne armée au Liban qui pourrait être un facteur d’instabilité à la frontière, estimant que les Israéliens «veulent nous garder sous leur merci parce qu’ils ont conscience de la force du Liban et savent qu’il entrera en compétition avec leur pays à l’avenir». Après avoir réaffirmé que la paix ne sera instaurée dans la région qu’après le règlement du dossier palestinien et le retrait israélien du Golan, le chef de l’État s’est étonné de ce que les appels à un retrait syrien du Liban et à l’organisation de manifestations de protestations contre la crise socio-économique aient été lancés à l’heure où les Israéliens s’apprêtent à se retirer du pays. «Les étudiants (qui ont manifesté contre la présence syrienne) ne sont pas Israéliens, mais ce sont ceux qui les dirigent de l’étranger qui sont en contact avec l’État hébreu», a-t-il déclaré, considérant que les événements susceptibles de provoquer des conflits internes servent en définitive les intérêts des Israéliens. Joumblatt à Baabda Le président Lahoud a félicité les Libanais à l’occasion de l’évacuation de Aramta par l’Armée du Liban-Sud (ALS) et rendu hommage «aux sacrifices consentis par la Résistance pour la libération de la terre occupée par l’ennemi». Sur un autre plan, M. Lahoud a reçu le député Walid Joumblatt avec qui il a passé en revue les derniers développements survenus sur les scènes locale et régionale ainsi que le dossier des déplacés et les moyens d’accélérer leur retour. Il a également reçu le député Issam Farès qui a déclaré, à l’issue de la réunion, qu’elle avait servi à une étude des développements relatifs à l’exécution des résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité. M. Farès a rendu hommage «au courage du président Lahoud et à son attachement aux constantes libanaises». Il a aussi assuré que «le Liban est à même de faire face aux défis économiques et politiques grâce à l’appui arabe et international dont il bénéficie». Parmi les visiteurs de Baabda figuraient également : les députés Élie Hobeika et Najah Wakim, le directeur général de la Sécurité de l’État le général Édouard Mansour, le procureur général près la Cour de cassation Adnan Addoum, le président du Conseil national de l’audiovisuel Nasser Kandil et une délégation groupant des parlementaires de plusieurs pays membres de l’Otan.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a considéré hier que la force des Libanais réside dans leur unité, réaffirmant l’attachement du Liban à un retrait israélien inconditionnel du Liban-Sud. Dans une allocution qu’il a prononcée devant une délégation de la Fédération des Ligues chrétiennes qu’il a reçue à Baabda, le chef de l’État a déclaré :...