Beyrouth-Washington Appel de députés américains à un Liban libre de toute tutelle

Le conseil de coordination libano-américain (comprenant des membres de la Chambre des représentants US d’origine libanaise) a publié, à l’issue d’une réunion tenue à Washington, un communiqué exposant les principes sur lesquels, selon lui, les États-Unis devraient édifier leur politique à l’égard du Liban et du Proche-Orient. Le conseil a notamment appelé la communauté internationale à œuvrer en vue de garantir au peuple libanais «le droit de jouir d’un gouvernement libre de toute tutelle étrangère» et de «vivre, libre de toute occupation étrangère quels que soient les prétextes invoqués pour justifier une telle occupation». Parmi les principes sur lesquels insistent également les représentants américains : – «Le retrait de toutes les forces étrangères jusqu’aux frontières internationalement reconnues, conformément aux résolutions 425, 426 et 520 du Conseil de sécurité. Le retrait implique Israël et la Syrie. – «L’appui à un retrait israélien définitif et complet du Liban (...) – «L’adoption de mesures urgentes et rapides en vue de redonner confiance aux habitants de la bande frontalière. Une amnistie doit être promulguée en leur faveur à l’instar de celle dont ont bénéficié les autres factions du pays». Soulignant d’autre part la nécessité de trouver une solution «juste et équitable» au problème des réfugiés palestiniens au Liban, le conseil a estimé que cette responsabilité incombait à «la communauté internationale». S’adressant d’autre part aux Libanais, le communiqué les exhorte à «se comporter comme tous les citoyens vivant dans les grands pays du monde libre». Et de poursuivre : «On peut avoir des intérêts communs avec d’autres pays, mais on ne peut admettre une autorité émanant de l’extérieur». Par ailleurs, les représentants américains ont mis en garde la communauté internationale «contre une paix à n’importe quel prix», affirmant qu’une véritable paix impliquait nécessairement «le rétablissement de l’autorité du gouvernement libanais sur l’ensemble du territoire, à défaut de quoi, le problème restera entier et menacera de s’étendre à la région».