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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Nous saurons réagir si nous sommes attaqués, affirme Barak Israël peaufine son système défensif à la frontière

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a réaffirmé hier que le retrait du Liban-Sud aurait lieu «d’ici à juillet», tout en prévoyant des «échanges de coups» avant et après cette opération. «J’avais prévu qu’à l’approche de notre retrait, il y aurait des tentatives du Hezbollah d’exercer des pressions croissantes pour donner l’impression que c’est lui qui nous fait partir du Liban, alors qu’il s’agit d’une décision que nous avons prise en toute indépendance pour mettre fin à cette tragédie», a déclaré à des journalistes M. Barak lors d’une tournée au commandement militaire nord, installé à Safed. «Nous partirons d’ici, juillet, sans rapport avec les attaques qui seront lancées contre nous, mais il y a un risque de ce que j’appellerais des échanges de coups», a-t-il ajouté, à propos d’éventuelles attaques du Hezbollah. Selon M. Barak, «le retrait du Liban va permettre de renforcer la sécurité et la force de dissuasion d’Israël, dans la mesure où cette opération va retirer toute légitimité à ceux qui nous agressent». «Israël est le pays le plus fort du Moyen-Orient et saura comment réagir si ses soldats et ses civils sont attaqués lorsque nous serons déployés sur la frontière», t-il prévenu. À propos du sort des quelque 2 500 membres de la milice pro-israélienne de l’Armée du Liban-Sud (ALS), M. Barak a déclaré: «Nous agissons pour faire en sorte que l’ALS soit traitée comme l’ont été dans le passé les autres milices par le gouvernement libanais». «Il faut lever les accusations individuelles et collectives (contre les membres de l’ALS) pour ramener la vie à la normale et la sécurité au Liban-Sud par l’intermédiaire de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) et d’autres éléments», a ajouté M. Barak. Le Premier ministre devait inaugurer à Safed une aile du commandement de la région militaire nord et évoquer avec les responsables de l’armée les implications du repli sur le système défensif d’Israël, selon une source officielle citée par l’AFP. Une antenne provisoire avancée du commandement de la région militaire nord doit par ailleurs incessamment être inaugurée à Kiryat Shmona, dans le doigt de la Galilée, et le vice-ministre de la Défense Ephraïm Sneh y siégera pour superviser les opérations de retrait, a indiqué hier le quotidien Yédiot Aharonot. M. Sneh, un général de réserve, avait jadis commandé les forces israéliennes stationnées au Liban. Dédommagements L’ex-commandant de la région militaire nord, le général Yossi Peled, a pour sa part été chargé de gérer les relations avec les miliciens de l’ALS avant, pendant, et après le retrait, a encore indiqué le Yédiot. Selon les évaluations des responsables israéliens de la sécurité, d’importants dédommagements d’un montant global d’environ 175 millions de dollars doivent être octroyés par Israël aux miliciens en fonction de leurs grades et ancienneté. Par ailleurs, les habitants de la localité israélienne de Metoulla, proche de la frontière avec le Liban, ont annoncé hier une grève générale illimitée et protesté contre le retrait, affirmant qu’il constitue une menace pour leur sécurité. M. Sneh a cependant tenté de les rassurer en indiquant : «Nous n’accepterons pas que des éléments hostiles prennent position dans les secteurs évacués» aux abords de Metoulla au Liban. Dans le même temps, le directeur général de la présidence du Conseil Yossi Kucik s’est rendu dans le nord d’Israël afin de discuter d’un plan de soutien économique du gouvernement à la région. Il n’empêche que le chef d’état-major israélien, le général Shaoul Mofaz, a reconnu mercredi son incertitude : «Je ne sais pas ce que réserve l’avenir, le retrait comporte des risques et des chances, mais les risques sont gros». Lévy à l’Onu Pour sa part, le chef de la diplomatie israélienne David Lévy s’est envolé hier pour New York où il doit rencontrer aujourd’hui le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan et les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, afin d’examiner le rôle des Nations unies dans le retrait israélien du Liban. Quant à, M. Annan, il a déclaré hier qu’il comptait s’entretenir avec Terjé Roed-Larsen, son envoyé spécial au Proche-Orient, qui revient d’une tournée dans la région. «Il a eu de très intéressantes réunions en Israël, au Liban, à Damas, ainsi qu’en Jordanie et en Égypte», a souligné le secrétaire général, précisant que M. Roed-Larsen allait lui présenter incessamment «un rapport complet» sur cette tournée. L’une des principales questions qui devraient être évoquées lors de la visite de David Levy au siège des Nations unies est celle de l’éventuel renforcement de la Finul. Cette force pourrait également être déplacée sur la frontière afin de combler le vide laissé par le départ des troupes israéliennes.
Le Premier ministre israélien Ehud Barak a réaffirmé hier que le retrait du Liban-Sud aurait lieu «d’ici à juillet», tout en prévoyant des «échanges de coups» avant et après cette opération. «J’avais prévu qu’à l’approche de notre retrait, il y aurait des tentatives du Hezbollah d’exercer des pressions croissantes pour donner l’impression que c’est lui qui...