Tennis - Tournoi de Rome et de Hambourg Davenport blessée, Mauresmo en quarts de finale

La numéro un mondiale Lindsay Davenport (n° 1), blessée à l’entraînement, a quitté hier le tournoi de tennis de Rome par la petite porte tandis que la Française Amélie Mauresmo (n° 12) a pris sa revanche sur sa compatriote Mary Pierce (n° 4) qui l’avait éliminée en demi-finale en 1999. Davenport devait rencontrer l’Italienne Giulia Casoni pour une place en quarts de finale de ce tournoi doté de 1,08 million de dollars. L’Américaine a ressenti des douleurs dorsales jeudi matin à l’entraînement qui l’ont contrainte à l’abandon dans le simple dames, selon le rapport médical. «Je n’ai plus qu’à espérer que ça ira mieux pour Roland-Garros» fin mai, a-t-elle affirmé. «C’était comme une douleur fulgurante, aiguë, venue de nulle part, qui m’a traversée le dos. On en saura plus demain dans la matinée», avait expliqué auparavant Davenport qui doit subir des examens vendredi. Davenport est pour le moment donnée officiellement «incertaine» en double avec sa compatriote Corina Morariu qui, elle, a battu facilement l’Italienne Rita Grande 6-1, 6-4. Pour sa part, l’Américaine Monica Seles (n° 5) s’est donné des frayeurs face à la Française Anne-Gaëlle Sidot en lui concédant le premier set avant de l’emporter 3-6, 6-1, 6-1. Seles, qui reconnaît avoir des problèmes avec son nouveau service, a attribué ses difficultés du jour à une «mise en jambes un peu lente et à un peu de fatigue». Tauziat sur le fil Si mercredi a été un jour faste pour le camp français, la journée de jeudi a vu, outre l’élimination de Pierce et de Sidot, la défaite de Julie Halard, battue 6-3, 4-6, 6-2 par la Colombienne Fabiola Zuluaga. Victorieuse 6-3, 6-4 contre Pierce, Amélie Mauresmo rencontrera en quarts l’Espagnole Arantxa Sanchez-Vicario (n° 6), qui a éliminé la Tchèque Denisa Chladkova 6-1, 6-4. Interrogée après la partie, Mauresmo a attribué sa victoire «principalement à une différence de mental». «Je l’avais déjà battue au début de l’année en quarts de finale à Sydney. C’était donc bon pour me mettre en confiance», a-t-elle déclaré. Enfin, la numéro un française Nathalie Tauziat (n° 2) a également pris place parmi les huit meilleures du tournoi à l’issue d’une bataille très disputée contre la Polonaise Magdalena Grzybowska qui l’a poussée au jeu décisif dans le troisième et dernier set pour finalement l’emporter 6-3, 4-6, 7-6 (7/4). La dernière qualifiée pour les quarts de finale de vendredi sera connue dans la soirée après le match qui doit opposer l’Américaine Venus Williams (n° 3) à l’Australienne Jelena Dokic. Hambourg : les favoris au rendez-vous Magnus Norman, Cédric Pioline et Gustavo Kuerten ont confirmé leur statut de tête de série, hier, lors des huitièmes de finale du tournoi de tennis de Hambourg, montrant leur bonne forme sur terre battue, à dix jours de Roland-Garros. Le Suédois Norman (n° 3), nouveau leader du classement du championnat ATP, l’a emporté sur le Marocain Younes el-Aynaoui (n° 13) 3-6, 6-1, 6-4. Le Français Pioline (n° 4) a dominé le finaliste des Internationaux de France 1999, l’Ukrainien Andrei Medvedev, 4-6, 6-2, 6-3, tandis que le Brésilien Kuerten (n° 5) a sèchement éliminé le Sud-Africain Wayne Ferreira 6-1, 6-2. Kuerten, lauréat de Roland-Garros 1997, et Norman livreront d’ailleurs le duel le plus attendu, vendredi, lors des quarts de finale de ce tournoi comptant pour les Masters Series et doté de 2,95 millions de dollars. De son côté, Pioline affronte le Russe Marat Safin (n° 12). Face à l’inconstant Medvedev, Pioline a eu du mal à trouver ses marques dans le premier set. Pleinement entré dans la partie dès le début de la deuxième manche, le Français a retrouvé son jeu et a bénéficié des erreurs de l’Ukrainien. Mené 2 à 0 dans le set décisif, Pioline, auteur de nombreux coups droits parfaitement placés, parvenait à remonter pour s’imposer. «Ça a été un match difficile, car il joue vite et change de rythme sans arrêt. Je le connais depuis longtemps, mais il est totalement imprévisible», a déclaré le Français après sa victoire. Vainqueur du tournoi de Monte-Carlo, le premier des tournois Masters Series européens, fin avril, Pioline semble avoir gagné en assurance. «Cette victoire m’a fait du bien, je me suis prouvé que je pouvais aller au bout de grands tournois, et je l’ai prouvé aux autres aussi». À l’image de Pioline, Norman a eu un peu de mal à se défaire de Younes el-Aynaoui. Le Suédois a peiné durant tout le premier set face aux services puissants de son adversaire, avant de trouver la clé de son jeu encore trop désordonné. À l’inverse, Kuerten n’a pas eu à forcer son talent pour se débarrasser de Wayne Ferreira à qui il n’a concédé que trois jeux. Cette fraîcheur physique pourrait être un avantage contre Norman, vendredi, lors de la revanche de la finale de Rome, remportée dimanche par le Suédois. Le troisième quart de finale opposera l’Argentin Mariano Zabaleta, vainqueur du Britannique Tim Henman (n° 8) 7-5, 6-3, au Roumain Andrei Pavel, victorieux du Français Arnaud di Pasquale 6-3, 7-6 (8/6).