Liban-Sud - Report de la réunion du Conseil de sécurité La Finul mise à rude épreuve

La vulnérabilité de la Finul et l’urgence d’une décision sur son statut futur ont été mises en évidence hier alors que les affrontements au Liban-Sud redoublaient de violence et que les Casques bleus étaient eux-mêmes pris dans la tourmente. Un soldat fidjien a été blessé lors de combats entre le Hezbollah et l’ALS sur le littoral, à la lisière de la zone occupée. À l’autre bout de cette zone, une roquette katioucha est tombée à 50 mètres du QG du contingent indien, à Ibl as-Saqi. Dans les milieux diplomatiques occidentaux à Beyrouth, on se demandait hier s’il s’agissait d’erreurs de tir ou bien s’il fallait interpréter ces incidents comme un message dissuasif à l’adresse de l’Onu. Un diplomate a souligné que si le Conseil de sécurité ne renforçait pas ses effectifs et ne lui donnait pas l’autorisation de riposter, la Finul serait à la merci d’un grave incident. Or, faute de garanties suffisantes des parties concernées au Liban-Sud pour ce qui est de l’après-retrait israélien et en raison de son implication dans des dossiers encore plus brûlants, le Conseil a reporté la réunion à huis clos qu’il devait tenir hier pour écouter le rapport du secrétaire général Kofi Annan sur la mission de son émissaire au Proche-Orient Terjé Roed-Larsen. Selon un porte-parole de l’Onu, le rapport devra être rendu public au cours du week-end ou lundi, avant la réunion ouverte du Conseil, prévue mardi. La France, seul membre permanent du Conseil de sécurité à disposer d’un contingent au sein de la Finul, a pour sa part indiqué hier qu’il était encore prématuré de savoir si elle allait participer à une éventuelle force d’interposition.