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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Il n'y aura pas de place à la vengeance, affirme le chef du gouvernement Hoss rejette la demande d'amnistie de Lahd

Le Premier ministre Sélim Hoss a rejeté hier la demande d’amnistie du chef de l’Armée du Liban-Sud, Antoine Lahd, pour ses hommes et lui a demandé de se rendre. «Il est bizarre qu’Antoine Lahd demande au président Émile Lahoud une amnistie générale, alors qu’il poursuit ses agressions en collaboration avec l’ennemi de la nation contre son propre peuple et n’épargne parfois même pas l’armée de son pays», a déclaré M. Hoss dans un communiqué. «Il faut d’abord qu’il se rende à la justice libanaise avant de demander quoi que ce soit», a ajouté M. Hoss. Selon lui, si Antoine Lahd, 72 ans, se rend «il sait qu’il sera jugé équitablement et en toute transparence et qu’il n’y aura pas de place à la vengeance». M. Hoss a en outre rendu hommage à la population civile «vivant sous le joug de l’occupation» au Liban-Sud. «Ces civils rejoindront la nation dès le retrait des forces d’occupation et de leurs alliés du territoire libanais et leur joie sera la nôtre», a-t-il ajouté. En visite à Bkerké, le ministre Négib Mikati a déclaré pour sa part : «Il y a deux volets dans cette affaire : certains Libanais vivant dans la bande frontalière ont collaboré par conviction avec l’ennemi israélien, d’autres l’ont fait sous la pression de la réalité sur le terrain. Je crois donc que cette affaire peut être réglée de manière objective et réaliste mais dès la fin de l’occupation», a-t-il dit. Selon lui, toutefois, il vaut mieux éviter actuellement les déclarations à ce sujet car «elles pourraient servir Israël et entraver le processus du retrait». Par ailleurs, le président du Rassemblement pour la République Albert Moukheiber a estimé que la lettre ouverte d’Antoine Lahd était «un appel à la conscience de tous les Libanais». «Moi même, a-t-il ajouté, en toute conscience, j’estime que les habitants de la bande frontalière ne sont fautifs en rien pour réclamer l’amnistie. J’aurais préféré une réconciliation nationale avec eux et avec l’armée de Lahd». M. Moukheiber justifie son attitude en déclarant : «L’État a déserté cette région, et les autorités libanaises ont émigré de Beyrouth à Damas». Selon lui, dans ce cas, ce sont les autorités qui doivent réclamer l’amnistie et non «ceux qui résistent sur leur terre».
Le Premier ministre Sélim Hoss a rejeté hier la demande d’amnistie du chef de l’Armée du Liban-Sud, Antoine Lahd, pour ses hommes et lui a demandé de se rendre. «Il est bizarre qu’Antoine Lahd demande au président Émile Lahoud une amnistie générale, alors qu’il poursuit ses agressions en collaboration avec l’ennemi de la nation contre son propre peuple et...