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Actualités - REPORTAGES

Céramistes - Najoua Nahas, de l'utilitaire à la sculpture Elément terre (photos)

C’est le hasard et les circonstances qui ont amené Najoua Nahas au travail de la céramique. «J’ai quitté le Liban à cause de la guerre, et j’ai donc interrompu mes études commencées à l’Alba», raconte-t-elle. «Je me suis présentée aux arts appliqués et j’ai choisi les études les plus longues, celles de céramiques, en pensant à la sculpture, que j’aime particulièrement». Le contact avec la terre et le modelage ne lui ont été accessibles qu’à partir de la deuxième année. La céramiste complète sa formation avec une année d’archéologie. «Je suis passionnée par l’histoire de l’art». Elle avoue une prédilection pour les arts égyptiens et africains. Mais bien avant de se lancer dans un travail strictement créatif, il lui a fallu, comme tous les céramistes, appliquer les notions exactes de chimie nécessaires à la confection de n’importe quelle pièce. Et accepter les pertes, très nombreuses, les surprises, bonnes ou mauvaises, que réservent le four et la cuisson. «La céramique est un art fait d’inattendu : l’idée de départ se transforme. Il faut aimer se laisser surprendre», affirme-t-elle. Sculptures Un art coûteux aussi, devant lequel il ne faut pas reculer : «Un tour et un four sont presque obligatoires, sinon, pendant le trajet qui sépare le four et l’atelier, la plupart des pièces se cassent». Autre obstacle : l’approvisionnement en couleurs. Trop peu de demandes, et les artistes sont obligés de se fournir à l’étranger. Après le travail des terres utilitaires, Najoua Nahas s’intéresse de près à la sculpture. En 1997, elle installe ses «petites demeures» dans le jardin de Sioufi, à Beyrouth. Quatre éléments de 1,80 m environ, inspirés de l’architecture du Yémen, en terre brute. «J’aime retrouver la couleur de la terre sans l’émail». Son dernier travail : des Femmes au long cou, inspirées de Modigliani et des sculptures ethniques. Des sculptures au sens propre du terme, composées à partir de plaques drapées, puis du remodelage de la tête. Les couleurs sont mates, proches des tons du matériau premier et des couleurs de prédilection de l’artiste : rouge et bleu. «Le modelage et la sculpture m’intéressent en ce moment. Pour le reste, je continue mes recherches», dit-elle alors que ses «Dames» sont exposées au restaurant Mosaïque du Phoenicia. Un parcours d’artiste qui, finalement, ne relève presque pas du hasard : un graphologue avait expliqué à Najoua Nahas que «son destin était tracé depuis longtemps».
C’est le hasard et les circonstances qui ont amené Najoua Nahas au travail de la céramique. «J’ai quitté le Liban à cause de la guerre, et j’ai donc interrompu mes études commencées à l’Alba», raconte-t-elle. «Je me suis présentée aux arts appliqués et j’ai choisi les études les plus longues, celles de céramiques, en pensant à la sculpture, que j’aime...