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Actualités - REPORTAGES

Raids israéliens - Un dépôt de munitions du Hezbollah détruit, la route internationale Beyrouth-Damas endommagée Brital et Taanayel sous les obus (photos)

La Békaa a vécu à l’aube d’hier au rythme des raids israéliens. L’aviation de l’État hébreu a bombardé un dépôt de munitions du Hezbollah à Brital ainsi que la route internationale reliant Beyrouth à Damas au niveau de Taanayel, à une dizaine de mètres d’une permanence des services de renseignements syriens au Liban. Au cours de la matinée d’hier, juste à la sortie de la capitale libanaise, des membres du Hezbollah faisaient la quête dans le village de Sofar, chants de guerre à fond la caisse et banderoles multicolores claquant au vent. À Brital, dans le périmètre du hangar bombardé, le paysage est plus sobre. Les membres du Hezbollah venus pour inspecter les dégâts affichent des mines strictes. Ils viennent en groupe de trois ou quatre et garent leur voiture un peu loin du hangar, accessible hier uniquement à pied, une corde barrant le passage. «Dans la nuit de jeudi à vendredi, des détonations ont retenti pendant plusieurs minutes après le raid sur le hangar contenant des munitions appartenant au Hezbollah», rapporte l’AFP citant des sources de sécurité dans la région. À qui appartient ce hangar ?, demande-t-on aux supporters du Hezbollah, qui se trouvent sur place. Les versions se suivent, mais ne se ressemblent pas. C’était une ancienne fabrique de cuves de chauffe-eau, disent certains prenant en témoin une pancarte toute neuve au bord de la route. «Il y a juste un an, l’usine a été transformée en dépôt de planches de bois et de tôle», lance un homme qui semble bien connaître les lieux. Il interdit cependant l’accès des badauds à l’intérieur du dépôt où certains s’affairent à trier des débris. Bien qu’il indique que tout a brûlé «même des véhicules neufs et la totalité du matériel», il préfère que les intrus s’éloignent. «Cela pourrait être dangereux, peut-être qu’il y a toujours des obus sionistes qui n’ont pas explosé», souligne-t-il. Le propriétaire du hangar, lui, est introuvable. Selon les versions des hommes qui s’affairent sur place : «Il vient de quitter les lieux, il n’a pas le téléphone, il serait à la maison ou à l’hôpital». Et une personne de lancer : «Il est dans tous ses états, il a fait une dépression nerveuse, il faut le laisser tranquille… Il a subi des pertes...». Soldats et civils syriens À Taanayel, à quatre kilomètres de Masnaa (frontière libano-syrienne), sur la route internationale Beyrouth-Damas, «un missile est tombé à proximité d’une permanence des services de renseignements syriens», rapporte l’AFP. L’explosion de l’obus a endommagé le bâtiment et provoqué un cratère de 80 mètres carrés et ayant une profondeur de quatre mètres. Ce n’est pas uniquement le macadam qui a été touché, mais aussi des câbles de haute tension et de téléphone. Les travaux de réhabilitation ont été vite entamés et des membres de l’EDL, des FSI de Zahlé, des armées libanaise et syrienne ont commencé à 6 heures 30. Jusqu’à midi, la circulation dans les deux sens a été détournée vers Zahlé. En début d’après-midi, soldats, travailleurs et membres des services de renseignements syriens s’activaient sur les lieux. À dix mètres du cratère, un bâtiment qui serait selon l’AFP «une permanence des services syriens» a été légèrement touché. Cet immeuble qui appartient à la famille Harkous est entouré de carcasses de voitures américaines à vendre. Construit sur plusieurs étages, il abrite six familles portant le même nom. «Le deuxième étage a été touché par les éclats d’obus», lance hajjé Jamilé Harkous, mère de plusieurs jeunes hommes qui travaillent au rez-de-chaussée de l’immeuble. Souriante, la hajjé indique qu’elle «a vu la mort en face». Sa bru, dont l’appartement a subi des dégâts, chuchote : «Ce n’est rien, l’important est que ça finisse au plus tôt». À la question de savoir pourquoi le périmètre de l’immeuble Harkous a été bombardé, l’un des jeunes hommes de la famille indique en plaisantant : «Pour faire un tel cratère, je pense que les Israéliens voulaient extraire du pétrole». Le jeune homme se ressaisit et se pose une question : «Je me demande pourquoi nos immeubles intéressent tant la presse aujourd’hui». Estimant qu’il a tout dit, il quitte sa chaise et s’éloigne. Le petit groupe se lève et se dirige vers un taxi jaune qui vient d’arriver de Damas. Le chauffeur, comme ses autres compatriotes, est là pour prendre des nouvelles.
La Békaa a vécu à l’aube d’hier au rythme des raids israéliens. L’aviation de l’État hébreu a bombardé un dépôt de munitions du Hezbollah à Brital ainsi que la route internationale reliant Beyrouth à Damas au niveau de Taanayel, à une dizaine de mètres d’une permanence des services de renseignements syriens au Liban. Au cours de la matinée d’hier, juste à la...