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Actualités - CHRONOLOGIE

Raids - Les deux femmes tuées jeudi, c'était aussi une erreur, affirme l'Etat hébreu Israël décide de ne pas lancer de nouvelles attaques

Israël a opté hier pour l’apaisement en décidant de ne pas lancer pour le moment d’attaques contre des objectifs civils au Liban, malgré de nouveaux tirs de roquettes par le Hezbollah contre le nord du territoire de l’État hébreu, en matinée. Plusieurs responsables israéliens ont fait savoir que les tirs de roquettes Katioucha contre la population du nord d’Israël ne feraient pas dévier le gouvernement du Premier ministre Ehud Barak de sa volonté de retirer d’ici au 7 juillet son armée du Liban-Sud. Réuni d’urgence au ministère de la Défense à Tel-Aviv par M. Barak, le cabinet de sécurité a décidé de ne pas déclencher de nouvelles représailles, a indiqué la radio publique israélienne en citant un «haut responsable». Israël ne souhaite pas provoquer une escalade militaire au Liban, mais se réserve le droit de riposter au moment et à l’endroit qu’il considérera opportuns, a ajouté la radio. Selon elle, les membres du cabinet se sont déclarés «satisfaits» des résultats des raids lancés par l’aviation dans la nuit de jeudi à vendredi contre des infrastructures civiles et un dépôt de munitions du Hezbollah au Liban. Ces raids ont servi de «punition et de dissuasion», ont-ils estimé. Le Hezbollah avait pourtant tiré hier matin de nouvelles salves de roquettes sur deux régions du nord d’Israël proches de la frontière, juste après que le vice-ministre israélien de la Défense Ephraïm Sneh eut menacé le Liban de frappes encore plus sévères au cas où des agglomérations israéliennes seraient à nouveau touchées. «Nous sommes montés d’un cran dans notre riposte et nous pourrons aller plus loin», si Israël était de nouveau attaqué, avait déclaré M. Sneh à la radio publique. L’attaque de jeudi contre des localités du nord d’Israël «traduit une volonté d’escalade du Hezbollah, appuyé par la Syrie, mais ceux qui poussent à l’escalade doivent savoir qu’ils vont en subir les conséquences», avait ajouté le vice-ministre, bras droit de M. Barak pour les questions de défense. Il a accusé la formation intégriste d’avoir voulu «provoquer un massacre», dans la mesure où l’attaque du Hezbollah s’est produite en fin d’après-midi, alors que les résidents étaient nombreux dans les rues. Au sujet des deux femmes libanaises qui avaient trouvé la mort jeudi au Liban-Sud, M. Sneh a affirmé qu’elles avaient été tuées «par erreur, lorsqu’un char de l’Armée du Liban-Sud (ALS) a tiré sur des formes suspectes». Il a exclu que l’ALS, qui a tout à craindre d’un retrait israélien, ait cherché à provoquer délibérément une escalade, précisant que le tir avait été autorisé par le commandement militaire israélien. Israël avait déjà affirmé que les tirs qui avaient fait 14 blessés civils mercredi à Habbouche étaient une «erreur». Il a encore affirmé que la riposte israélienne n’était pas liée au retrait. «La question n’est pas sur quelle ligne notre armée va se déployer, mais quelle sera notre riposte» à de futures attaques, a souligné M. Sneh. Un officier supérieur israélien, le chef du département des opérations, le général Giora Eiland, a affirmé, pour sa part, que les objectifs des frappes aériennes israéliens avaient été choisis «pour faire le moins de victimes possibles parmi les civils libanais». «Des attaques contre des agglomérations ne pouvaient pas rester impunies, mais l’essentiel est de ne pas mettre en cause le retrait israélien du Liban», a affirmé pour sa part le ministre israélien auprès de la présidence du Conseil, Haïm Ramon, un proche de M. Barak. Le chef d’état-major, le général Shaoul Mofaz, qui s’est rendu hier à Kiryat Shmona, a déclaré aux journalistes que «le plan de retrait sera appliqué, car c’est l’armée israélienne qui fixe les règles du jeu et pas le Hezbollah». Le chef de l’opposition de droite, Ariel Sharon, a approuvé la décision du gouvernement de frapper au Liban, tout en réclamant des attaques systématiques contre «des intérêts syriens au Liban».
Israël a opté hier pour l’apaisement en décidant de ne pas lancer pour le moment d’attaques contre des objectifs civils au Liban, malgré de nouveaux tirs de roquettes par le Hezbollah contre le nord du territoire de l’État hébreu, en matinée. Plusieurs responsables israéliens ont fait savoir que les tirs de roquettes Katioucha contre la population du nord d’Israël ne...