Vocabulaire d'un style(photo)

La ligne ondulée : l’usage du tube de métal dans la conception des meubles inspire à Royère toute une série de motifs. La sinusoïde se transforme en ligne mouvante, se rythme et se sectionne donnant des cercles, des croisillons, des chevrons mais aussi des formes organiques et végétales que l’on retrouve notamment dans les luminaires qui s’enroulent comme des lianes autour des colonnes, envahissent les murs à la manière des plantes grimpantes ou tout simplement semblent sortir vivantes d’un pot de verdure. Le trèfle à quatre feuilles et l’écusson. Des formes qui se déforment, s’étirent et se tordent à l’infini, formes libres par excellence, formant essentiellement des dossiers de chaises. Le motif rond de la tôle perforée largement utilisé dans les abat-jour de son lampadaire «Champignon» pour diffuser une lumière douce. On retrouve la pastille multipliée dans les motifs des tissus, l’arrondi des fauteuils et la forme des tapis. Les croisillons qui donnent naissance à la série «Tour Eiffel» : il s’agit d’un système de quadrillage aux intersections duquel se loge une bille de bronze. Pour les revêtements : tissus imprimé de Paule Marrot, beaucoup de motifs végétaux, de rayures aux couleurs franches (ex. : rouge et blanc), velours pelucheux, laine naturelle et fourrure. Royère utilise beaucoup la laque, la marqueterie de paille, le raphia, le bois d’Okoumé, mais aussi l’opaline dont l’usage était jusque-là réservé au mobilier médical en raison de ses propriétés hygiéniques. Le métal sous toutes ses formes, dont le duralumin et l’aluminium patiné or, le plastique. Les objets-phares : la table basse «Semelle» en métal ou recouverte de marqueterie de paille, le tapis «Flaque d’eau», le fauteuil «Éléphanteau», le fauteuil «Boule», les lits, canapés et fauteuils «Œuf», le canapé «Ours polaire», les luminaires «Jet d’eau», «Liane», «Tour Eiffel», «Hirondelle», «Sphère». Et, bien sûr, la série «Scotch Club» née au Liban.