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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Katioucha sur la Galilée après la mort de deux libanaises Il ne peut pas ne pas y avoir de réactions, menace Tel-Aviv (photos)

Le Liban vit depuis hier dans la hantise d’une violente riposte israélienne à la chute de plusieurs salves de Katiouchas sur la ville frontalière de Kiryat Shmona, au nord de la Galilée, où 26 personnes ont été légèrement blessées. L’État hébreu semble déterminé à réagir à ces tirs, mais n’avait toujours pas, jusque tard dans la soirée, fixé de nature de la décision qu’il prendra à ce sujet. L’«armée (israélienne) saura s’occuper du Hezbollah», a menacé le Premier ministre israélien Ehud Barak. Revendiqués par le Hezbollah, Les tirs de Katioucha contre le nord de la Galilée constituent la réponse de la formation intégriste à la mort de deux femmes, hier, dans le bombardement du village de Qatrani, au sud de Jezzine, ainsi qu’au pilonnage, mercredi, de la localité de Habbouche, où quatorze personnes ont été blessées. Israël s’est empressé de réagir à ces tirs en lançant une série de raids contre plusieurs localités et fiefs présumés du Hezbollah, pendant que le Cabinet israélien de sécurité étudiait à Tel-Aviv la suite des mesures à prendre. Présidé par le Premier ministre israélien, le cabinet de sécurité regroupe les ministres et les responsables militaires directement concernés par les questions de sécurité. Jusque tard dans la soirée, aucune décision n’avait été prise. «Les participants sont convenus qu’il ne peut pas ne pas y avoir de réaction israélienne à l’attaque du Hezbollah», a indiqué en soirée la radio publique israélienne, reprise par l’AFP. Aucun communiqué officiel n’a été publié à l’issue de la réunion qui a pris fin en soirée. Toujours selon la radio, le cabinet de sécurité était «divisé en deux groupes, l’un prônant une vive réaction, le second se prononçant pour la modération». La radio a en outre rapporté une conversation téléphonique entre M. Barak et le président des localités frontalières, Shlomo Bohbot, auquel il a promis que l’armée «saura s’occuper du Hezbollah». Cités par l’AFP, des commentateurs politiques israéliens estimaient que le cabinet autorisera des représailles, mais leur ampleur resterait limitée afin de ne pas faire monter la tension avant le retrait des forces israéliennes du Liban-Sud, prévu d’ici à juillet. Dans le même temps, l’opposition israélienne de droite appelait publiquement à des frappes très sévères au Liban. Les Israéliens prétendent présenter comme «une erreur» les pilonnages meurtriers de Habbouche et de Qatrani, où deux chrétiennes, Ilmaza Assaad, 82 ans, et sa fille Elham, 40 ans, ont été tuées sur le coup par un obus de gros calibre qui a détruit leur maisonnette. Les deux femmes étaient les dernières résidentes de ce village, évacué début janvier par l’armée israélienne et jouxtant aujourd’hui la bande frontalière. Qatrani avait été abandonné par ses habitants depuis son inclusion en 1985 à la bande frontalière, mais le retrait israélien de cette localité n’a pas incité les habitants à y retourner car il avait été pris sous le feu des Israéliens après avoir été la cible des combattants anti-israéliens. Mercredi, quatorze civils ont été blessés dans un raid israélien qui a visé la maison d’un responsable du mouvement Amal, Abbas Hallal, située dans la localité de Habbouche, au nord de la bande frontalière. Une violation flagrante Le Hezbollah a considéré ces bombardements comme une violation flagrante des arrangements d’avril 1996 qui interdisent aux belligérants au Liban-Sud de s’en prendre aux civils. Pour la première fois depuis juin dernier, ses combattants ont tiré, quelques heures après la mort d’Ilmaza Assaad et de sa famille, des salves de roquettes Katioucha contre le nord de la Galilée : trois selon des sources de sécurité libanaises, cinq selon la radio et la télévision israéliennes. Selon la radio israélienne, une salve de 21 roquettes est tombée sur Kiryat Shmona et les autres près des localités voisines de Margaliot, plus à l’ouest, Misgav Am et Kfar Guiladi. Le Hezbollah a confirmé avoir tiré 40 roquettes sur le nord de la Galilée, obligeant les habitants des villages situés dans ce secteur de se réfugier dans les abris. Sur les 26 blessés recensés dans ces villages, tous des civils, cinq l’ont été par des éclats, les autres étant en état de choc, selon les services de secours israéliens. Les cinq ont dû être hospitalisés. La chute des roquettes de 122 mm sur Kiryat Shmona, la localité la plus peuplée de la région frontalière, a immédiatement provoqué la panique parmi la population, qui n’avait pas encore reçu l’ordre de descendre aux abris. Plusieurs habitants ont violemment critiqué le gouvernement, accusant M. Barak de les avoir abandonnés et exprimant la crainte que leur situation empire après le retrait du Liban. Ils ont exigé une riposte impitoyable en territoire libanais. Des centaines d’entre eux ont ensuite commencé à fuir vers le sud pour échapper à de nouvelles salves, selon les correspondants des agences de presse occidentales situées dans le nord d’Israël. Pendant ce temps, l’aviation israélienne poursuivait les raids contre plusieurs secteurs du Liban-Sud en représailles aux tirs de Katioucha. Les chasseurs-bombardiers israéliens s’étaient déchaînés contre des positions présumées du Hezbollah juste après la chute des roquettes en territoire hébreu. Selon les services de sécurité au Liban-Sud, les appareils israéliens ont piqué à deux reprises sur le village de Sultaniyeh, à l’est de la ville de Tyr, larguant au total cinq missiles. Ils ont également pris pour cible les abords des localités de Kfar Dounine, Chéhabiyé, Deir Kifa, Selaa, Kafra et Yater.
Le Liban vit depuis hier dans la hantise d’une violente riposte israélienne à la chute de plusieurs salves de Katiouchas sur la ville frontalière de Kiryat Shmona, au nord de la Galilée, où 26 personnes ont été légèrement blessées. L’État hébreu semble déterminé à réagir à ces tirs, mais n’avait toujours pas, jusque tard dans la soirée, fixé de nature de la...