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Actualités - CHRONOLOGIE

Le mémorandum remis à l'émissaire onusien

Voici le texte intégral du mémorandum remis hier par le Liban à Terje Roed-Larsen, émissaire du secrétaire général des Nations unies: «M. le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan Sujet : La position du Liban par rapport au retrait israélien. - Premièrement : le Liban est attaché aux résolutions 425 et 426 dans le fond et la forme. Il est prêt à coopérer avec le secrétariat général des Nations unies pour aboutir à l’application sincère et exacte de ces résolutions. - Deuxièmement : l’application de ces deux résolutions internationales exige le retrait inconditionnel et total d’Israël du territoire libanais jusqu’aux frontières reconnues internationalement, c’est-à-dire celles qui ont été tracées en 1923 avec la Palestine. Le retrait israélien devra inclure également les fermes de Chébaa. Le non-respect de ces frontières signifiera qu’Israël ne s’est pas retiré conformément à la résolution 425 et que son repli est, en l’occurrence, un redéploiement et non un retrait. Le Liban est déterminé à recouvrer sa souveraineté totale sur tout son territoire, notamment son espace aérien et ses eaux régionales conformément au texte de la résolution 425. - Troisièmement : le Liban ne sera en aucun cas responsable de la protection de la frontière nord-israélienne. Il rejette par conséquent toutes les menaces de vengeance d’Israël dirigées contre lui en cas d’incident à la frontière. Ces incidents devront être réglés dans le cadre de la légalité internationale et non par le bombardement de cibles civiles libanaises. Si Israël, qui est la plus grande puissance militaire de la région, n’est pas cable d’assurer la protection de ses frontières, comment le Liban peut-il la garantir? - Quatrièmement: en tout ce qui concerne les forces internationales, l’accord préalable du gouvernement libanais est nécessaire, compte tenu des textes ci-dessous figurant dans le rapport du secrétaire général de l’Onu approuvés dans le cadre de la résolution 426 : L’article 4, paragraphe c : “La force est composée d’un certain nombre de contingents envoyés par des pays choisis à la demande du secrétaire général. Le choix de ces troupes est décidé à l’issue de concertations entre le secrétaire général, le Conseil de sécurité et toutes les parties concernées”. L’article 9, paragraphe a, qui prévoit l’engagement de “contacts immédiats avec les gouvernements d’Israël et du Liban et la rencontre de leurs représentants, dans le but de se mettre d’accord sur la forme du retrait de l’armée israélienne et la création de la zone d’opération des Nations unies”. L’article 2, qui stipule que la force de l’Onu “aide le gouvernement libanais à rétablir son pouvoir effectif sur la région”. - Cinquièmement: le maintien par Israël de sa domination sur une partie du territoire libanais est considéré comme entravant l’application de la mission des forces des Nations Unies, conformément au texte de l’article 6 du rapport approuvé dans la résolution 426 qui stipule que “l’application de la mission provisoire des forces des Nations unies au Liban est réalisée en deux phases. Dans un premier temps, la force s’assure du retrait de l’armée israélienne des territoires libanais jusqu’aux frontières internationales. Une fois cette première phase entrée en application, les forces internationales délimiteront une zone d’opérations dont elles assureront le maintien…”. Ceci signifie que l’application de la deuxième phase, c’est-à-dire la création d’une zone d’opérations, ne commencera qu’après la fin de la première, consistant dans le retrait total des forces armées israéliennes du territoire libanais. - Sixièmement : il n’existe aucune alternative à la réalisation d’un règlement pacifique juste et global dans le cadre de la concomitance des volets libanais et syrien conformément à la conférence de Madrid. Ce règlement seul est à même de garantir la stabilité au Moyen-Orient et d’assurer les solutions adéquates à toute une série de questions non résolues, et en priorité celle des réfugiés palestiniens . - Septièmement : la libération de tous les détenus dans les geôles israéliennes et la prison de Khiam. - Huitièmement : cette position n’est pas dissociable du mémorandum présidentiel envoyé au secrétaire général des Nations unies et doit être tenue pour un énoncé détaillé et complémentaire de son contenu».
Voici le texte intégral du mémorandum remis hier par le Liban à Terje Roed-Larsen, émissaire du secrétaire général des Nations unies: «M. le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan Sujet : La position du Liban par rapport au retrait israélien. - Premièrement : le Liban est attaché aux résolutions 425 et 426 dans le fond et la forme. Il est prêt à coopérer...